Sisena edició de Dotze poemes, la nostra serie publicada cada any per la festa del llibre de Sant Jordi. Aquest any 2016 amb temàtica "ciència i poesia". Un recull multilimgüe de poemes del domini públic i autors del segell ж3 en col.laboració amb Grosella i Grandalla, The GG02 Echo Network.
En aquesta proposta trobareu poemes en francès, anglès, català, castellà, alemany. Autors: Fernando Villalón, Suzon Laesser, Walt Whitman, Osvflyd Green, Gudrun Graendottir, Santiago Ramón y Cajal, Federico García y Lorca, Joaquín María Bartrina.
Us desitgem un feliç i poètic dia de Sant Jordi!
Segell de Poesia ж3 - Edicions Grosella i Grandalla
MMXVI
DOS rectas nuestras vidas
matemáticamente.
Tú y yo en el zenit
de lo bello y lo justo,
con blancura de nieve,
azul puro de nieve.
Dos rectas nuestras vidas:
azul de puro aire,
blanco puro de nieve
matemáticamente.
Y el amor ¿en la nieve?
Y el amor ¿en el aire?
Curva tu recta exacta
y hacia el amor decae
¡Amor! ¡Curva parábola!
en la nieve y el aire
J'ai rêvé
Que tu me prenais là.
Un long fougueux baiser
Sans réfléchir, sans voix
Juste nos corps aimants
Electromagnétiques
Juste nos lèvres
Vibrant.
Ni désir ni plaisir
Juste
Une attraction folle
Juste
Une paix quantique
Agitée
Et frivole
Equilibre bien sculpté de nos âmes en mouvement
Nos armures sont là qui s'envolent
Et qui jurent que : « Céder? Jamais ! »
Jamais encore ci-bas.
Pourtant nos corps s'allègent,
Pourtant nos peaux se croisent,
Electrique
J'ai rêvé que tu me prenais là.
Suzon Laesser©2007
You are afraid of death,
You should not,
it is light, it is bright, it is wider than you think.
Holographic sound, orbicular view,
No breathing. You fly,
No gravity no pain. No body, an eye.
No blink.
Don't be afraid of death,
You cannot hide.
Osvflyd Green©2009
Ni fils ni vasos: cèl·lules,
una rere l’altra, una al costat de l’altra,
cèl·lules com arbres, com piràmides,
com columnes, com papallones, com xarxes,
a contrallum en el microscopi,
cèl·lules properes però separades
per espais minúsculs que jo veig per primer cop,
ara,
després de tant buscar-los
en tants teixits, amb tants colorants:
cèl·lules -neurones-, espais -sinapsis-
(els noms vindran després),
cèl·lules com astres
en un univers de laberints i de memòria.
Aquí la matèria fa els salts més prodigiosos:
els sentits,
els instints,
la memòria,
la intel·ligència.
Aquí la matèria es torna
desig, angoixa, voluntat.
A Mercè Durfort Carrer del Notariat, 1888 Santiago Ramon y Cajal observa per primer cop les neurones
1
I CELEBRATE myself;
And what I assume you shall assume;
For every atom belonging to me, as good belongs to you.
I loafe and invite my Soul;
I lean and loafe at my ease, observing a spear of summer grass.
Houses and rooms are full of perfumes—the shelves are crowded with
perfumes;
I breathe the fragrance myself, and know it and like it;
The distillation would intoxicate me also, but I shall not let it.
The atmosphere is not a perfume—it has no taste of the distillation—it
is odorless;
It is for my mouth forever—I am in love with it;
I will go to the bank by the wood, and become undisguised and naked;
I am mad for it to be in contact with me.
Walt Whitman (extracts from Walt Whitman poem Walt Whitman SOng of Myself 1892)
Forêt des Vosges, Moselle, Avril 2007 - La campagne était belle. Forte
et modeste nature peuplée de fées et de lutins. D'indomptables végétaux ; d'improbables bestioles. Des prêles à en remplir des seaux.
Des insectes rouge vif, presque microscopiques, lumineux. Sur leur fine carapace, trois bandes ocres peintes avec soin. Des larves jaune orange. Le ruisseau qui chuchote ou qui crie. Et des dégradés, tachetés, bandelettés de verts, sombres et clairs, baignés de chaleur solaire ou de fraîcheur gouttelée.
La campagne était belle et le soleil était là, doux. Comme le vent soufflant, caressant, au sommet des collines, au pied d'une chapelle, nanoscopiques lieux de méditation oubliés. Au bout, en haut de la forêt, une grotte magique creusée, traversée d'un rayon tellurique. Une onde frémissant tout près de la moitié de l'infini cosmique. Plus vingt-huit au géodynamètre. Des pierres et du sable de grès rose, des plus foncées, des plus lourdes. Ou conservant le froid, ou retenant le chaud. Doigts légers, aimantés, qui se cherchent et se frôlent. Nos pensées, nos épaules et nos regards aussi.
Un papillon s'attarde et puis s'envole. Est-ce un rêve ? Une énergie se mêle aux parfums de ci-dessous. Intense état de phase, agité, stable et flou. Moment superflu, tout. Un rêve si intense qu'on croirait qu'il est vrai... Si j'avais un peu moins peur, si nous avions été seuls, j'aurais saisi l'instant. J'aurais peut-être même laissé plus loin aller mon corps ; et mon délire bercer ces vers :
"La blancheur de ta peau n'a d'egal que le vert transparent de tes yeux"
Qui es-tu
âme belle,
Coeur silencieux ?
Magicien
Et rêveur,
Souverain,
Réverbérant la symphonie
De l'étrange univers...
Suzon Laesser©2007
Der Himmel nicht die Erd umgeht
Wie die Gelehrten meynen
Ein jeder ist seines Wurms gewiss
Copernicus des seinen.
Christian Wermuth circa 1730
Juan tenía un diamante que valía,
y, por querer saber lo que tenía,
la química estudió, y ebrio, anhelante,
analizó el diamante.
Mas ¡oh, qué horror!... Aquella joya bella,
lágrima, al parecer, de alguna estrella,
halló, con rabia y con profundo encono,
que era sólo un poquito de carbono.
Si quieres ser feliz como me dices,
no analices, muchacho, no analices...
Joaquín María Bartrina
(Reus 1850, Barcelona 1880)
L’Amour,
Synthèse additive des parfums de ta peau
Me transporte, m’apaise
Soulage mes souffrances
Une drogue si dure
Pour un souffle si doux,
Etrange,
Une substance pure,
Pourvu que l’on soit fous.
Gudrun Graenndottir©2004
I'm all alone
There's nothing here
Not even the music I hear
No melody can equalize
The sweety voice of your blue eyes
You speak to everyone, in their own tongue
With their own words...
There's nothing in the air I breathe
You're far away, behind the sea
About to face the world to be.
Our weird wired world...
I was alone
And miles away
In my e-box, you were three months
The black and white digital frame
Had already a lovely flame
I spoke to everyone, in my own tongue
With my own words...
I'm here standing against the winds
The strong wild winds
The world wide wings
Flying to you when you're asleep
Sharing my universe of dreams...
Osvflyd Green©2004
Peut-être mon amour
Est-ce à toi que je pense.
Ce soir j'ai de la peine et ton silence
Ne me dit rien de bon...
Je danse,
Entre douce tristesse et douloureux espoir, en rond.
Je cherche. Entre nos âmes dures
Et nos cœurs en morceaux,
Revêches,
Avec toi
Et peut-être déjà
Un lien, un segment, un chemin, une séquence, un exon ?
J'entends un doux murmure
Est-ce toi ?
Peut-être mon amour...
Tu t'en iras.
Les moins fous pour ton bien te diront :
" Fais ci, fais ça..." Je ne pleurerai pas.
Je t'ai blessé cent fois
Et comme toi je doute.
Peut-être mon amour...
J'ai peur de cette route
Que trace le destin et que la vie code.
Et si nous écrivions de nos jeux saouls l'épode, l'étrange épissure ?
J'aime ta peau,
J'aime ton corps
J'aime surtout ta voix.
Ton rire
Lorsqu'il explose
Tes doigts, ton sexe,
Ta douceur, et pourtant
Et toujours, par réflexe ?
Ton être implose.
Je crains de ne jamais pouvoir te rendre heureux.
Malgré tout il me semble,
Qu'on pourrait tous les deux
Ensemble..
Je n'ose mon amour et je manque de temps, de force et de courage...
J'aime quand tout à coup nous ne sommes plus sages.
Peut-être mon amour je t'aime encore.
Impuissante je suis. Il suffirait de dire : "On y va"
Et l'on irait.
Ou bien : "Embrasse moi",
Et l'on s'embrasserait.
Il suffirait de dire :
"Prends moi, possède moi" et nous aurions le monde
Entre nos mains, dis-moi
Sous nos pieds et sur nos têtes en quel sens tourne la ronde ?
Gudrun Graenndottir©2007
Is that a phase transition
I am experiencing ?
Photons entering my mind
While watching this candle burning
I wish I could fly high
O'er that heavy dimension
In a non-controlled conscious trip
Feeling the waves
Free from particles
Osvflyd Green©2007
El tiempo
tiene color de noche.
De una noche quieta.
Sobre lunas enormes
la eternidad
está fija en las doce.
Y el tiempo se ha dormido
para siempre en su torre.
Nos engañan
todos los relojes.
El Tiempo
tiene ya horizontes.
Federico Garcia Lorca (1898-1936)
Dotze Poemes, publicació anual
Segell de poesia ж3 2016 - Edicions Grosella i Grandalla
Valls de la Coma Pedros, Principat d'Andorra
Texte: Some rights reserved to ж3 authors
Bildmaterialien: Public Domain
Lektorat: Grosella i Grandalla
Tag der Veröffentlichung: 23.04.2016
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