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Introducció, Llista de poemes

 

 

 

 

Dotze Poemes

vol. 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grosella i Grandalla Edicions. Segell de Poesia ж3 Poetry Label.

12 poemes Vol. 5 (Time and Seasons, Temps i Temporades).

Edited and Printed in the Principality of Andorra, Arinsal 2015

Publicat i imprès al Principat d'Andorra, Arinsal 2015

 

 

List of poems// Llista de poemes

 

 

 

  1. Le Temps Passe (Aurélien TN)

  2. Sonnet XVIII (William Shakespeare)

  3. Zeit (Gudrun Graenndottir)

  4. L'Horloge (Charles Baudelaire)

  5. Wise (Suzon Laesser)

  6. LIII (Gustavo Bécquer)

  7. Mignonne, allons voir si la rose... (Pierre de Ronsard)

  8. Farfalle Bianche (Osvflyd Green)

  9. Quaresma (Joan Maragall)

  10. Seid mir nur nicht gar so traurig... (Wilhelm Busch)

  11. Le Lac (Lamartine)

  12. Ronca del río Miño (Cura de Fruíme)

 

 

 

 

 

Feliç dia de Sant Jordi us desitgen Grosella i Grandalla Edicions i el segell de poesia ж3!

Le Temps passe...

 

 

Que je m'en lasse !

Passé tenace,

Mal enfoui,

Qui laisse des traces,

Qui ressurgit...

Passé qui casse,

Présent qui fuit.

Est-ce ça la vie ?

 

 

 

 

 

–©Aurélien Trompette-Nevers, 2011

 

Sonnet XVIII

 

 

Shall I compare thee to a summer's day?

Thou art more lovely and more temperate.

Rough winds do shake the darling buds of May,

And summer's lease hath all too short a date.

Sometime too hot the eye of heaven shines,

And often is his gold complexion dimm'd;

And every fair from fair some time declines,

By chance, or nature's changing course, untrimm'd;

But thy eternal summer shall not fade

Nor lose possession of that fair thou owest;

Nor shall Death brag thou wand'rest in his shade,

When in eternal lines to time thou grows't:

So long as men can breathe or eyes can see,

So long lives this, and this gives life to thee.

 

 

–William Shakespeare, 1609

Zeit

 

 

 

Ich hasse die Zeit, mit Dir immer so kurz, ohne Dich immer so lang.

Die Zeit bewegt sich heute nicht..

Die Tropfen der Liebe verflüchtigen sich.

 

In den Laken noch, dein Geruch...

Ich schleiche mich ins Bett ein, es riecht an Kuchen, es riecht an Liebe. Ich vermisse Dich.

Ich will Wind sein, um deine Haut streicheln zu können.

 

Im Spiegel noch, dein Gesicht und dein Lächeln...

Ich will Sonne sein, um deiner Haut Helligkeit zu geben.

 

In meinem Herzen noch, deine Erinnerung...

Ich will Gespenst sein, um deine Haut zu stehlen.

 

Ich hasse die Zeit, die mich von Dir entfernt... und die sicher Dich überzeugt,

mich zu vergessen... Lass Dich nicht von ihr verführen!

Meine Liebe für Dich ist stärker als diese Lügnerin...

 

 

 

–Gudrun Graenndottir, 2003

L'Horloge

 

 

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !

Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi

Se planteront bientôt comme dans une cible ;

 

 

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon

Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;

Chaque instant te dévore un morceau du délice

A chaque homme accordé pour toute sa saison.

 

 

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde

Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix

D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,

Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

 

 

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !

(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues

Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

 

 

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide

Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.

Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !

Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

 

 

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,

Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,

Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),

Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "

 

 

_Charles Baudelaire, 1861

 

 

 

 

– Harry Clarke Illustration from Tales of Mystery and Imagination by Edgar Allan Poe 1919

Wise

 

 

You lost your soul

Many years ago

Spinning around

Grinning like the Cheshire cat

Today, considering the whole,

You realize that you took the wrong way.

No friend, no dreams, and no philosophy,

Half of your life away.

You thout it heroic

Not to judge

You thought it logical

Not to pray

You obviously think that you are wise

Now

I'm begging, give a definition for it! Wise?

Rejecting the Good and the Bad

- Admitting they are multiple-

You forgot to look for your Good and your Bad

And in a way you know

You lost the very sense of your own life.

 

 

 

 

–©Suzon Laesser, 2007

LIII (Volverán las oscuras golondrinas...)

 

 

Volverán las oscuras golondrinas

en tu balcón sus nidos a colgar,

y otra vez con el ala a sus cristales

jugando llamarán.

 

Pero aquellas que el vuelo refrenaban

tu hermosura y mi dicha a contemplar,

aquellas que aprendieron nuestros nombres...

ésas... ¡no volverán!

 

Volverán las tupidas madreselvas

de tu jardín las tapias a escalar,

y otra vez a la tarde aún más hermosas

sus flores se abrirán.

 

Pero aquellas cuajadas de rocío

cuyas gotas mirábamos temblar

y caer como lágrimas del día...

ésas... ¡no volverán!

 

Volverán del amor en tus oídos

las palabras ardientes a sonar;

tu corazón de su profundo sueño

tal vez despertará.

 

Pero mudo y absorto y de rodillas,

como se adora a Dios ante su altar,

como yo te he querido..., desengáñate,

nadie así te amará.

 

 

–Gustavo Adolfo Bécquer, 1868

Mignonne Allons voir si la Rose...

 

A Cassandre

 

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avoit desclose

Sa robe de pourpre au Soleil,

A point perdu ceste vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vostre pareil.

 

Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las ses beautez laissé cheoir !

Ô vrayment marastre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

 

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vostre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez vostre jeunesse :

Comme à ceste fleur la vieillesse

Fera ternir vostre beauté.

 

–Pierre de Ronsard, 1545

 

Farfalle Bianche

 

Dove sono passate le farfalle bianche

Non le vedo di più

I recordi falsi non mi servono

Ti vuoi immaginare, solo e pensivo

La vita è bella se è compartita

Io sola pedriccio, l'amore non si guarda

Per se tan longo...

 

–©Osvflyd Green, 2005

 

Quaresma V

 

Nit d'Abril de lluna plena,

nit lluminosa i serena

alegra com mitj-diada

temperada...

Oh! L'alegria d'una nit serena!

 

La cançó neix tota sola

i se'n vola

cap al cel i a les estrelles...

La cançó neix a breus tirs,

a sospirs,

 

i se'n vola tota sola

cap al cel

amb anhel.

 

Qui dirà lo qu'es el cel

d'una nit d'Abril serena?

Es un vel

que llumena.

Un vel blau tot penetrat

d'una immensa suavitat.

 

Oh celistia de l'Abril,

¡que serena m'has entrat

an el sentit obert de bat a bat!

 

–Joan Maragall, 1895

 

Seid mir nur nicht gar so traurig

 

Seid mir nur nicht gar so traurig,

Daß die schöne Zeit entflieht,

Daß die Welle kühl und schaurig

Uns in ihre Wirbel zieht;

Daß des Herzens süße Regung,

Daß der Liebe Hochgenuß,

Jene himmlische Bewegung,

Sich zur Ruh begeben muß.

 

Laßt uns lieben, singen, trinken,

Und wir pfeifen auf die Zeit;

Selbst ein leises Augenwinken

Zuckt durch alle Ewigkeit.

 

–Wilhelm Busch, 1874

Le Lac

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour ?

 

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,

Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir !

 

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,

Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,

Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes

Sur ses pieds adorés.

 

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;

On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,

Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence

Tes flots harmonieux.

 

Tout à coup des accents inconnus à la terre

Du rivage charmé frappèrent les échos ;

Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

Laissa tomber ces mots :

 

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !

 

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,

Coulez, coulez pour eux ;

Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;

Oubliez les heureux.

 

" Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit ;

Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore

Va dissiper la nuit.

 

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

Hâtons-nous, jouissons !

L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;

Il coule, et nous passons ! "

 

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,

Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,

S'envolent loin de nous de la même vitesse

Que les jours de malheur ?

 

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?

Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !

Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,

Ne nous les rendra plus !

 

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,

Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?

Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes

Que vous nous ravissez ?

 

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !

Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,

Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,

Au moins le souvenir !

 

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,

Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,

Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages

Qui pendent sur tes eaux.

 

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,

Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,

Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface

De ses molles clartés.

 

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,

Que les parfums légers de ton air embaumé,

Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,

Tout dise : Ils ont aimé !

 

–Alphonse de Lamartine, 1805

 

Ronca del Río Miño

 

 

 

Cando tanta festa fan

-¡miña nai, como se roxe!-

a esta nova fonte de hoxe,

¿que será de ti, Miñán?

Tempos vén e tempos van,

cae Miñán quen subeu onte;

póñase ben alta a fonte,

que non é, por máis que o pense,

para beixarme en Ourense

no ollo da miña ponte.

 

–Cura de Fruíme, 1755

Extro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dotze Poemes Vol. 5 2015

Grosella i Grandalla Edicions, ж3

Principat d'Andorra

 

Creat orgullosament amb Libre Office, The Gimp, Scribus & Liberation Serif

Imatge de la portada: "El pobre Poeta" (der arme Poet) Carl Spitzweg 1839

Impressum

Tag der Veröffentlichung: 23.04.2015

Alle Rechte vorbehalten

Widmung:
Feliç dia de Sant Jordi a tothom!

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