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Aux Velodrames



En cette petite periode de l’ere ayant le meilleur cours, durant laquelle, ces peripeties ont ete recontrees, des petits drames touchant a la bicyclette jallonent les
heures du jour.

Tout commenca, ou plutot, fut apercu apres une longue periode de developpement silencieuse. Par une matinee pluvieuse - fait marquant car la pluie est ici rare, et
ainsi precieuse - un cliquetis venait encombrer le fin son de ma bicyclette en mouvement. Apres avoir recemment reconstruit l’axe de pedalier, c’etait un peu etrange.

Enfin, en vadrouille pour une session de mecanique, ce clac-clac repetitif m’interpellait. L’averse de pluie annulla la session de mecanique, et je prenais un abri pour profiter de l’averse. Je m'entrainais avec quelques pratiques de Capoeira dans la solitude du tot matin, et son humide atmosphere bien grise. Bientot, il fut l’heure de se deplacer, le porche du restaurant francais que j’avais transforme en espace d’entrainement physique, voyait ses premiers employes latinos arriver pour leur pointage.
Petit deplacement jusqu’a la toute proche branche locale de la majestueuse bibliotheque de la ville. Nouvel abri sec pour attendre l'acalmie. Quelques barres d’escalier
pour pratiquer des positions d’equilibres instables et rester suffisemment chaud. La pluie amenait une certaine fraicheur.
Je rendais deux ouvrages - pour une fois a temps, oh une reussite, pas d’amende cette fois. [ Mais moutarde, c’est pas vrai, je realise maintentant qu’il me
semblerait etre en retard pour un autre emprunt, aggh - apres verification, il me reste dix jours. Tout va bien donc au jour d’aujourd’hui. Neanmoins des amendes
recentes, repetitives et gargantuesques pour quelques livres attestent de la difficulte a devier des attitudes prises durant la douce enfance ] Tres bons ouvrages d’ailleurs. L’un racontant une etude scientifique sur les effets du lsd administre a des volontaires dans un centre sur l’avenue wilton, ici meme, a Los Angeles, environ 40 ans auparavant - avant la prohibition de cette substance. L’autre, un ouvrage majestueux ecrit par Constantin Stanislaski, sur le travail d’acteur.
La pluie ne cessait de tomber. Le porche de la bibliotheque offrait un abri sec et tranquille : pas de foule, puisque les horaires d’ouverture famelique guarantissait le manque d’affluence. A part les quelques personnes libres de divaguer, et les quelques occasionels enthousiastes de la bibliotheques, qui trouvaient tous avec deception le signe indiquant les rares heures de service. Budgets de la ville ?

Ainsi, apres tant d'attente, bientot, ce fut l’heure de celebrer l’averse, et puisqu’elle deroulait toute sa beaute, l’heure se jeter sous ses lances d’eau : pedaler sous le vent et pluie battante. Direction une audition au quartier des quetes douteuses. Quelle joie. Faux depart, pourtant, le clic-clac du pedalier est toujours present. Intempestif. Abrite par une station essence adjacente, j’ecoutais avec attention le bruit choquant. Le son
n’etait pas regulier. Il ne survenait pas a chaque tour de pedalier, etrange donc, puisque je suspectait l’axe. Qu’est ce qui cause donc cet entrechoc ? Je suivais le bruit avec minutie. Surprise - le pedalier ne vacille pas, l’axe est donc libre de culpabilite, mais toute la chaine bouge lors du clac. L’enquete se poursuit - que vient donc causer donc
ceci ? L’axe arriere est bon. Les pignons arrieres solides. Mais toute la chaine se deplace lateralement, o inquietude ! D’ou vient ce maudit clac ?
Oh drame, joyeuse horreur, la revelation fut sobre et efficace : le cadre est rompu du cote de la chaine, a la jonction de la base arriere et du hauban.
Incroyable pourtant - miracle non ? - le velo fonctionne toujours.Voila la pourtant, ma piece de mouvement maitresse ainsi serieusement compromise.

La distance de mon rendez vous n’est que de quelques miles, proche. Je devrais pouvoir ignorer la fracture du cadre pour l’instant. Le lendemain pourtant contenait une tache qui forcait a une decision : un session de photo a la pointe hupee et assez lointaine de Palos Verde. Quasiment une centaine de bornes de parcours total, pas negligeable donc.
Serait-il possible d’y arriver avec ces presques deux bouts de cadre sur roues ? Serait-ce avise, ou sage de le tenter ?
Parfois, l’on doit decider avec les possibilites disponibles. La distance proscribait une autre bicyclette qui pourrait etre potable pour une petites ballade. Le temps de reaction court.
Peut etre y courrir ? Voila un moyen sur d’eviter les ennuis d’outillage mecanique. Mais,
un rendez vous suivant defendait cette approche.
Bien, le velo tourne encore confortablement si l’on ignore, le clac de la barre arriere qui se deplace vers l’avant, se separant du hauban, puis qui revient avec force dans sa
position initiale en claquant contre le hauban. Le cadre tiendra t-il ? La distance est considerable, mais pas de col serieux. Les forces appliquees sur la structure devraient prevenir, pour un certain temps, de nouvelles ruptures du cadre. Enfin, je decidais que c’etait tentable, et ainsi donc, a tenter.

Depart a l’aube tres jeune. Par une aspiration de fraicheur matinale et un soleil frais d’apres nuit, je roulais avec le plus de finesse imaginable. Dans le but - indicible - de maintenir la roue arriere en mouvement libre - eviter que la roue se desaxe et commence a frotter sur le cadre en branle. C'etait tout comme guider le velo par le bien tendu bout de mes dents. Imaginez donc les frissons et soubresauts en voyant avec repetition le cadre qui se separe, et tout l’axe supportant la roue arriere qui vacille. Une seule question
en tete, derriere la nuque, suffisemment effrayant pour n’etre jamais enoncee.
Je ne connais point les details de la mecanique, mais bientot, cela en fut assez pour appeler au miracle : j’arrivais, apres une bonne allure en plus, en toute piece, et avec toutes les pieces du cadre entieres a destination.
Le photographe fut un point interpelle d’apprendre de mon moyen de locomotion, et sans doute plus apostrophe lorsque je lui pointais mon delicat predicament. Je roulais donc
quasiment sur deux morceaux de cadre, qui se maintenait en une seul piece par la bonne volonte ambiante.
Tout le trajet, y compris le rendez-vous suivant et le retour, fut complete avec joie. Mais ce fut alors l’heure - bien au dela en fait - de mettre ce beau cheval a
l'ecurie. O ma belle bicyclette, o mon beau centurion. Les emotions etaient suffisantes et les risques de plier davantage le cadre oppressant.

Neanmoins le besoin de deplacement restait obligatoire. Il fallait alors preparer une solution alternative. La reparation, si elle est possible ou avisable, sera sans
doute difficile : elle requiert d’abord trouver un soudeur expert en cadre acier. En attendant, il me fallait un outil de mobilite.
Ok, faisons alors l’inventaire des autres cycles disponibles dans mon beau garage : un amas de pieces de cycles enfouies sous un bordel d’article d’inutilites generales - tout cela appropriemment conserve dans une petite cave juxtaposee au jardin. Deja, arriver a sortir les velos du tas encombre, fut une tache digne d’un mineur agueri. Enfin, apres la mise en place de differents tunnels, on pouvait commencer un inventaire de l' etat de l’art. Premiere surprise, puree, y’a une bonne tripee de velos, la dis ! Velos ? hein, oui
? Euh, peut etre plutot tas de ferrailles, non ?
Au total, a ma disposition pour ce jeu de deconstruction appliquee, pas moins de six cadres !

Enfin quand meme,
Si sur six cycles,
Y’en a pas un seul qui roule,
Tant de si, si
Ca fout les boules,
Aucun qui n’amarre,
y’a de quoi en avoir marre !
C’est l’heure d’un nouveau cycle

Pour les petits trajet locaux, j’ai mon velo de croisiere, conduite confortable et lente, style harley davidson, grosse selle, guidone large. Les pneus bien gonfles, il
tourne bien. Ajoutons quand meme que le cadre ce beau cycle - bien ancien d’ailleurs, trouve pour $5 dans un thrift shop - est lui aussi casse : le tube principal s’est separe du boitier de pedalier. Miracle la aussi pourtant, le velo tourne, et depuis pas mal de temps maintenant. Miracle, miracle, mais un miracle ne peut durer une eternite.
En tout cas, ce bel apparatus ne pourra pas faire pour ma prochaine repetition; un trajet plus consequent jusqu’a la banlieue de Long Beach d’ici a peine deux jours.

Pour combler a cela, j’emprunte un petit velo type course - peugeot d’ailleurs - de mon ami Salvador, le mecanicien. Lui aussi, il a tout un tas de feraille qui ressemble a
des velos. Celui la tourne plus ou moins. Ca devrait faire. D’ailleurs ca a fait. J'ai pas effectuer les deux trajets lors de la fin de semaine - ouf - mais le pedalier
en a souffert : l’axe de pedalier en revient terriblement boiteux. Et ainsi donc, ce velo est lui aussi bon pour l’ecurie.

Bon, passons aux options suivantes. Le velo de montagne principal, tres bon velo sur papier, suspensions et tout. Mais il lui faut un nouveau pneu arriere. N’oublions pas
aussi que le frein arriere et le derailleur principal sont hors commission. Bon c’est gerable, et c’est l’alternative la plus forte a ce moment. Je le designe alors fierement comme ma piece principale.

Il y a un autre velo de montagne. Pas vraiment montagne. Plutot patraque celui la, un frein manquant, un pedalier qui bequille, le guidon qui tremble, mais il a un pneu ayant l’air potable. Je le transfere empressement sur l’autre velo montagne.
Voila, peut-etre aurai-je la une solution temporaire viable ?

Le repit fut de courte duree.

Un premier petit trajet matinal pour une visite de dentition se termine par une
crevaison. Pas terrible donc.

L’apres midi, j’ai une autrerepetition plus proche celle-ci. Je chevauche alors mon fiable
velo de croisiere - il a deja roule jusqu’auMexique ! Je reste sur mes gardes quand meme. Quelques minutes apres m’etre lance, je denote soudainement un fort dehanchement de la roue, et des frottements associes, putain une autre crevaison ? Non la
roue est toujours gonflee, mais le desaxement balance bientot la chaine hors du pignon. Arret obligatoire et observations : une nouvelle rupture du cadre : entre la base arriere et le hauban, la meme que le centurion. Ca commence a faire beaucoup, non ?
Enfin en tout cas, on ne pourrait dire que ce fut une surprise, ayant continuer a
conduire depuis plus d’un an ce croiseur avec le tube principal desoude. Comment croire qu’il est pu resiste avec tant d’endurance.

Bon, la n’est point l’heure de la philosophie, un objectif plus pressant a considerer : ma
repetition commence d’ici 20 minutes, et reste pres de 4 miles a parcourir. Je commence a marcher. Le bus ? Je trouve un arret et attends un peu. Aucun en vue. Et puis le bus c’est lent. Ca s’arrete a tous les instants.
Idee maline et impensable : peut etre pourrais je continuer a rouler ? En effet, le cadre semble - malgre ses deux pliures - pouvoir tenir. La roue se desaxe fortement, quelques frottements, mais, en pedalant avec soin, comme si en tirant avec mes nouvelles dents ?Quelques tours de pedaliers et la magie de la propulsion sied. Ainsi donc,
de la concentration, beaucoup de transpiration, de la legerete imaginee, une lente avancee, et me voila bientot arrive !
Je decidais meme de repratiquer la methode pour rentrer, avec succes. Mais, quand meme, la ne serait point appropriee l’heure de celebrer, un autre cheval rentre - en grande pompe malgre tout - a l’ecurie.

Bon, alors, retour a la case depart, moins trois cycles, aie, le centurion, le peugeot et le croiseur.

Le lendemain, il me faut encore rejoindre Long Beach. Un cycle fonctionnel est imperatif. Je continue alors mon recensement commence auparavant. Et l’etat de l’art est, comment dire : glorieux ? Toujours un impressionant six morceaux de cycles, deux de courses, deux de montagne et deux de croisieres - mais il y aurait-il un moyen de les assembler en ne serait=ce qu'au moins une combinaison gagnante ?
En utilisant ces parties diverses et inutiles, pourrait-on obtenir un tout fonctionnel ?

Trois velos sont hors circuits. Les deux courses, et un des velos de croisiere. Il reste donc mon autre velo de croisiere, et les deux de montagne.Le deuxieme croiseur soufre d’une absence de roues potables et de selle. Pas tres attirant, mais un marriage hybride serait donc possible avec les pieces de l’autre.

Neanmoins, un velo de croisiere n’est pas le plus recommande pour des distances a effectuer regulierement, et avec aussi, esperons le, un certain tempo. Ses larges et comfortables roues epousent le bitume avec trop de corps.

Reconcentrons nous donc sur le velo de montagne principal : rapide reparation de la crevaison precedente par un changement de chambre a air - esperons qu’elle dure cette fois, attention le pneu a l’air faiblard. Un autre petit pepin, les roues de ce velo de montagne, offrent une adherence gluante. Fait sans doute bien souhaitable sur les sentiers, mais genant pour l’asphalte urbain et un agenda d’homme d’affaires. Ajoutons a cela, les suspensions qui derobent l’energie destinee a la propulsion, et o comme le
contraste est fort par rapport a mon vif centurion, helas !
Une possibilite : remplacer la grosse roue avant par par la roue du meme centurion ! Attention, ca va fuser. Quel look de dragster : cadre chrome et rouge, fine roue a
l’avant et grosse roue arriere. Une gueule d’enfer !
Enfer, oui : presqu’impossible d’adapter le frein avant - fait pour les jantes larges tout terrain - a la fine jante de course. Le frein arriere lui requiert un nouveau cable.
Donc pas vraiment de systeme de freinage. Derniere solution : il reste mes chaussures. Comme quand gamin, la semelle caoutchouteuse placee avec force sur la roue arriere sait fumer et stopper la machine infernale.

Apres donc, quelques brefs assemblages sous l’aube matinale et la pression du depart, en route. L’avancee, vous l’imaginez est accompagnee d’un peu d’effroi. A quoi bon pouvoir gagner de la vitesse, s’il est si difficile de pouvoir s’arreter ? Bon, allez, disons que ca a marche, oui j’ai pu me propulser vers la destination, mais pas a recommencer c’est sur. N’en parlons plus. Les quelques descentes suivies d’arret imperatif aux croisements ont ete, chaudes. Et puis ma semelle a disparue assez rapidement. Un petit renforcement au ruban adhesif me donnera un bon style, mais l’effet de freinage sera a negliger. Enfin, pedaler sans frein, ca veut dire, rouler doucement et avec effroi de l’arret soudain. Assez pavoise.

Et puis, parce qu’une belle histoire, ne manque jamais de ressort, de nouveaux eclats viennent fleurir ma legere promenade.
D’abord mi-chemin, une nouvelle crevaison. Encore la roue arriere. La c’est sur, plus de doutes, ce pneu est bon pour la casse. Ca va, ca va, ca va, oh, reparation sur le bord de route et, hop au galop.
Un peu plus tard, ding. Tout commence toujours par un son, ding ou shhhs, ou frrrr. Un son, une sensation, la reception d’un cadeau du Cycle. Cette fois, le son est net
et clair, haut et bref : un rayon de jante avant a pete. Pas dramatique, la roue tournera un peu voilee c’est tout.
Avec quelques ajustements sur la tension des autres rayons juxtaposees, on peut un peu reduire le desaxement. Mais puree quand meme, c’est une jante neuve ! Peut etre cette
roue n’a pas aime etre monte sur ce velo de montagne ?
Bien, nous recuperons donc ce nouveau fait, et arrivons, un peu bancal a la repetition.

Doutant un peu de la facilite du chemin de retour, avec une limite obligatoire de temps pour un autre film, j’optais pour un joker : retour en voiture. Oui, echec, acceptons le. Mais un echec planifie vaudrait sans doute mieux qu’une lutte sur la route et d’autres pannes sur cette embarcation de fortune. Trente borne a parcourir. Profitons du confort et de la vitesse de l’automobile pour une fois. Confort et
vitesse, ah, oui ?

Bien, donc, pour une fois, me voila optant pour la solution de facilite, la paresseuse voiture.

Une actrice qui joue dans la piece est contrainte a accepter mon offre de passager. Par manque de bol, elle aussi se dirigeait tout comme moi vers le centre ville.
Je renforce sa generosite en invitant mon velo a nous rejoindre. La voiture est quasi neuve. Il sera donc d'autant plus important d'enlever les roues et surtout de
placer le velo avec le plus de delicatesse. Tout un tralala. Enlever la plage arriere, baisser la banquette pour assurer suffisement de place dans le coffre. Attention a la graisse de la chaine. Et attention a ne pas griffer la banquette. On serre toujours un peu en ce moment tendu. Ouf. Ca a l'air plus ou moins bon. Le coffre ferme. En voiture.

Et puis soulignons, etre accepte dans la voiture de quelqu'un ici, c'est un evenement, c'est rentrer dans un monde prive. Ceci peut de temps en temps amener des moments ou silences inconfortables. En tout cas, d'abord se montrer humble devant une si pieuse invitation.

Au moins on pourra comparer ce trajet avec ma methode de transport habituelle. Car bien sur, de temps en temps on doute de la legitimite du cycle face a ce torrent de voitures rapides comme l'eclair. perdre des heures a mouliner alors qu'avec le chassis motorise, quelques minutes bien tranquilles permetttent de se deplacer ? Peut etre pourrai-Je arriver a la maison pour mon prochain rendez-vous, le tournage d'un court, en avance et sans suer pour une fois.

Bien, disons que, la superiorite du trajet motorise ne fut point si claire.

Bon, d'abord - apres avoir charge le velo - il fallut aller remplir la voiture d'essence. Ma collegue prend donc le boulevard dans le sens contraire, vers le Sud. Pourtant notre destination est au Nord ! Je m'efforce de m'interesser au paysage derriere la fenetre et aggriper le siege plutot que de delivrer des remarques surement inconvenantes.
La collegue ignore alors volontiers la premiere station d'essence rapidement apercue, et de meme pour les suivantes. Non mais, qu'est-ce donc que cette blague ? O surprise. Elle decide alors de prendre un nouveau boulevard toujours en sens inverse, vers l'Est cette fois. Toujours pas d'arret en vue.

Apres plusieurs feux rouges et quelques miles sous notre quille, on finit par s'arreter dans une station, elle sans doute possedant les criteres necessaires. Ah les mysteres de l'ame d'autrui resteront ils impenetrables.
Mais bon, voila, la on a pu faire le plein. Nous sommes un peu excentres par rapport a notre point de depart, mais quand meme, cette fois, ca pourra etre le vrai depart apres cette petite anicroche.

Bon donc en route une deuxieme fois. On prend un boulevard vers le nord, tout va
bien. Bientot on apercoit l'autoroute, la 710. On s'apprete a emprunter cette voie rapide et la, ma collegue prend naturellement la direction Sud, Sud-Ouest exactement, de nouveau ! Imaginer alors mon effroi, moi amoureux de l'orientation. Ma petite tension au ventre,
desirait tant alors s'exprimer, mais je bataille pour garder mon flegme. Il se doit de respecter cette collegue qui est au volant, moi je ne suis que cycliste, a la limite
paysagiste.
Et puis, faut pas etre si surpris que ca, la collegue, c'est pas vraiment de sa faute : elle avait le GPS. Ceci expliquerait donc notre trajet en spirale.

Quand meme, lorsqu'apres plusieurs minutes supplementaires, on s'approche d'une bretelle avec une autoroute se dirigeant vers le Nord, je ne peux resister, et murmure une petite suggestion au sujet de la possibilite d'effectuer un changement de direction. Mais
non, que neni, on continue vers le Sud.
Quelques instants plus tard, finalement, ouf, ma collegue reagit et realise qu'elle
s'est trompee de direction. Alleluiah ! Elle me fait remarquer quand meme qu'elle avait effectivement du mal a se concentrer sur la route, puisqu'elle etait occupee a discuter - repondant a mes questions de bienseances.
Bon, on prend la prochaine sortie. Reste a faire demi tour. Les premiers croisements interdisent celui ci. Et ainsi, la tendre ironie du jour nous conduit alors exactement en face du theatre dont nous etions partis d'ici, allez, environ une demie heure maintenant !
Et bien oui, nous avions effectivement parcouru un genre de cercle ou triangle. Une forme trapezoidale quoi, qui nous balancait en avant ou arriere, je n'en saurai trop dire ! Mais en rire, oui. Bien, j'evitais bien sur de remarquer a voix haute notre position, pltutot faire de tout comme. J'appreciais infiniment neanmoins notre demi- tour exactement en face de notre point de depart initial, au metre pres. Ah, c'est sur avec la voiture, on voit du
pays !

Bien, la, cette fois on repartait vers le bon cap, roues au Nord. On integrait rapidement l'autoroute. Ca y est. Pendant quelques minutes on roule. Mais le repit fut encore tres court : Des la jonction avec la 110, les voies rapides se montrent des plus encombrees. Bien evidemment, c'est Samedi apres midi. Non mais attendez, c'est le jour de repos non ? Tant qu'a faire, ca pourrait etre minuit quatorze, ou deux heures du matin. C'est la meme, ceci ne fait que confirmer la regle des embouteillages qui ont la liberte de s'installer comme bon leur semble a toute heure...

Donc nous voila cette fois prisonnier dans la riviere de glace automobile. Et autre douce ironie du jour, depuis la bretelle d'entree d'autoroute, sur laquelle on avance peniblement, pris dans la solidification, on apercoit l'avenue parallele, a peine a quelques centaines de metre, sur laquelle, je devrai etre entrain de courrir a bicyclette : comme je vois mon cycle canoe qui glisse eperdument sur cette virevoltante riviere. Quelle situation stupide, non ? Resentirais-je un peu de surchauffe des nerfs. Je note le debit des canaux qui pressent sur mes tempes. Le doute qui frappe encore. Le doute, arme qui abat, et arme de bataille.
Par chance, il y a toujours un paysage, un peu statique certe derriere cette chere vitre. Bon, y'a t-il besoin de se reeterniser sur cette eternite ? Alors que pas a pas, nous avancions si lentement, tel des glacons pris dans la banquise.

Enfin, enfin, un moment bien plus lointain, nous arrivions a nous echapper du fleuve englues. Nous sortions de la boue et me voila depose chez la famille de ma collegue, en
ville, quartier coreen. Il me reste donc a me rendre a mon prochain rendez vous, chez moi. Putain, peut etre y arriverait je a temps apres cette longue tranche de vie de voiture ? Ouf, cette fois, je peux grimper sur mon velo. Libre. Merde, toujours pas de frein, a part les chaussures. Allez, on arrive, a peine a l'heure.

Lisons nous la une morale dans ce petit recit de transports ?

Retour a l'atelier : le jeu de velo lego est en branle. Le dernier coup fut plutot brutal : une nouvelle crevaison, une embarcation de fortune, une paire de basket degommee, et un rayon casse. Et cette quantite de cadres inertes, sans roues qui tournent, impose toujours son poids face a leur absence de roues. Pas de cycle, pas de transport, pas d'evolution, pas de vie, pas de reve. Seule des pieces de metal figees qui clinquent et qui rouillent. Bon, il faut rejouer, mieux cette fois.

Bien sur, un grand redressement, une reconstruction, un plan Marshall sera necessaire pour necessaire pour eviter une telle deroute, un tel drame dans le futur. Comment laisser pourrir un amas de parties chaotiques, telle des pieces blessees d'apres-guerre, alors que celles-ci memes pourraient etre organises en magique cycle de propulsions ?
La theorie oui, mais pour l'instant, il me faut bien un vehicule. Quelles sont les possibilites ? Multiples.

Reconstruire un croiseur en utilisant le deuxieme cadre. Resouder mon centurion. Recuperer un nouveau cadre de course. Rehabilier l'autre velo de montagne patraque. Toutes solutions possibles, mais complexes. Il me faut une solution rapide et simple.

Concentrons notre focus sur la nature precise des problemes rencontres sur le velo de montagne principal. Il faut d'abord remplacer ce maudit pneu arriere qui sied tant aux
crevaisons. Et ne plus utiliser la roue de course, trop fine - une bien effrayant experimentation. Mon croiseur a un bon pneu avant, d'ailleurs fait pour la route, semelle avec bonne adherence et sans crampon tout terrain qui ralentisse trop. Voila donc, je peux mettre ce pneu du croiseur a l'avant du velo de montagne. Et deplacer le pneu avant original, lui en bon etat, a l'arriere. Ca marche.

La ca y est, j'ai peut etre une solution temporaire viable : la roue a l'avant permet de rouler a bonne allure, et souffre moins des frottements des crampons de l'ex pneu avant. Celui-ci place a l'arriere assure une conduite posee et, bien gonfle, resiste moins a la vitesse. Ca y est nous voila lances. De nouveau.

Et deja quelques aventures proches, et un peu plus lointaines, temoignent de la vivacite de la nouvelle bete.


Divaguations



Voila,
mon reve d’enfant,
enfin atteint,
mon seul vrai reve,
je suis vaguabond !
Je n'ai point de maison.
Je suis les vagues jusqu'a l'horizon.
Je ne compte que le bon.
Je vis sur le beton.

Bon, allez c'est un peu exagere.
Allons, ne cachons point la verite, plus longtemps,
La joie m'en est telle : j’ai un garage !

Et oui, et d’ailleurs, je n’en suis pas peu fier.
Mon pere aussi a un garage.
Le garage, c’est l’accomplissement de toute une vie.
C’est le temple du des passions.
Des hobbys, des activites artistiques.

Mon pere m’a toujours enseigne les choses essentielles.

O combien j'aimerai pouvoir tout vous dire
Vous raconter tout
Partager chaque instant
Puisqu’ils n’existent qu’une fois
Chaque jour ils dispararaiseent
Imaginez donc tant de tristesse.
Mais chaque jour porte sa nouvelle
Chaque magie
Chaques impressions
Les deambulations
Vous ecrire ces aventures derisoires
Parce que je vous aime
Parce que j'aime tant les vivre
Parce que je les vis pour vous
Mais surtout Avec vous

La tonne de combine
Qui font rire a l'infini
Par leur stupidite
Fier de ma connerie
Comme un idiot
qui rit de sa betise
La peut etre la seule vraie joie
Genie illusoire, idiotiquement vecu, de la roublardise
J'y crois malgre moi
Tanto mesquin, meme si ca ne vaut rien,
Ca vaut ca, et a travers cela
Une accumulation de savoir si tordu
Pousse par sa simple joie bonhomme

Aux Souper marches



J'ai tout appris de mon pere
Un grand homme,

Mon pere etait le roi du blat,
le transport sans billet,

Moi, dans le train je suis une croyance
Un scenario qui me confine aux toilettes,
Propres s'il vous plait
Avec planche de surf, velo et sac a la cle
Tout doit passer a l'abri des inspecteurs zeles
La porte non verrouillee bien sur
Des exercices physiques ou bien de la meditation,
Meme de la somnolence
La on invente, on reve, des histoires legitimes
Tantot c'est l'heure d'un changement de wagon,
Tantot ce sera le moment de flirter au wagon bar
Tout est bon pour se faufiler entre les mailles du filet

Chaque train a ses caracteristiques,
Et l'art du jeu
Se travail a chaque coup
Avant de se volatiliser a l'arrivee

Mon pere m'apprenait la restauration
Au supermarche
Comme il savourait avec tant d'aise
Les bons plats offert sur les rayons

Moi, tout a son honneur
Je me remplissait aussi le ventre
Jusqu'a ce que la ceinture m'arrete

Il fallait bien que ces differents mets,
Surtout fromages et produits charcutiers,
Trouve une petite place sous ma chemise,

Attendez, etant patriote Francais,
N'est ce pas la legitime ou meme obligatoire
De chercher a me remplir les poches de terroir,

Je ne pouvais jamais m'arreter d'en rire, Tant de drolerie

Ces pratiques joyeuses etaient d'ailleurs
Grandement recommendable,
Pour le bien etre de l'ame

Ainsi donc, pareil a mon guide nourrituel,
Je savourais l'art des restes, orations aux supermarches

Avec une petite difference technique
Je gardais la fine mangeaille
Du gibier, pour l'exterieur de l’etablissement.

Mais en tout cas,
Je sortais toujours portant une demarche bien encombree,
Serrant tout ce qui pouvait etre serre
Tout en mettant les pieds en avant
Priant pour eviter que tout tombe
Au passage a la caisse,

Oui, car j'avais bonne coutume
De toujours acheter un petit objet
Qui m'etait cher,
Une banane, ou une pomme, pas plus.

Mon pere m'avait appris le sens des affaires
Donnant, Donnant,
Je m'efforcais de garder une relation industrielle equitable
avec ces fournisseurs d'elements de table

Meme, quand on a pas beaucoup,
On apprend a avoir ainsi de l'estomac
D'ailleurs, la minceur etait atout
Pour se remplir ainsi la panse et les pensees

Et comment, je me surprenais tout le temps
Quand quelques minutes plus tard
En pedalant sur ma bicyclette,
J'etais gene par tous ces objets
Qui, en avant de ma large bidoche,
Venait inconvenie le mouvement des mes jambettes


Au restaurant,
Mon pere se targuait de demander de l'eau chaude,
Sa boisson favorite
Moi aussi je pratiquais avec respect
Cette tradition de l'heritage familial

Aux nombreux cafes sophistiques,
quelques simples gorgees d'eau chaude me suffisait.

On vit dans un monde moderne.
Rappellons que cela ne veut rien dire.
Le dictionnaire nous apprend
que moderne signifie courant, present
Ah oui on vit dans un monde courant
Ah parce que cro-magnon,
lui il vivait pas dans un monde present,
il vivait dans le passe ?
Et quand on sera supra moderne,
on vivra dans le futur.
Non mais,

Bon enfin,
Dans un tel monde
S'y trouve quand meme
quelques elements remarquables
qui decuplent les possibilites
offertes aux vaguabonds qui aiment.

En ces cafes a la mode,
ou tout le beau monde passe et repasse
Commandant des surencheries boissons de cafe
Servies avec sophistication
En des conteners de clochard en carton
- Mais ainsi est la mode ! -
En cse beaux lieux donc,
L'eau chaude y abonde, et coule gratuite.

Bien a moi d'y rajouter
Selon mes gouts
Un de mes sacs de thes anglais finement selectiones
Un petit comptoir ou un gourmet choix de lait,
Cremes, epices, vanilles, syrop et sucre
S'offrent a la bonne clientele

Ajoutons encore
Qu'en ce meme lieu dore
L'acces internet galore

Et voila toute le savoir universel a sa porte

Si l'univers fut invente pour que les hommes s'y preoccupent,
Le monde moderne fut invente pour que le roumain y fleurisse.

Et puis cette anecdote,

Alors que voguant delicatement par un de ce soirs dans un des ces riches supermarches
Entre deux fournees sous la chemise,
Je remarquai un autre client qui me crosait plusieurs fois de trop
Le doute s'installait un tantinet, avais-je etait repere ?
Alors imaginez ma reaction quand je recroisais, une fois de plus,
Ce gentil acheteur du soir, et qu'il m'interpellait avec soudainete:
Excusez moi, vous etes Roumain ?
Mes pensees virevoltaient.
La blague geante s'imposait encore avec largesse.
Non mais, comment diable est-ce possible ? ,
Serait ce un episode de surprise surprise et quoi d'autre ?
Comment ca je suis Roumain, et le pape alors ?
Non mais montrez moi du respect,
Et toi, attends mais toi, toi t'es roumain, ou quoi, t'as bien la gueule en fait ?
Roumain, roumain, t'as vu mon bide, francais peut etre oui, mais roumain, attends non ?
Oui je 'avouais
je suis roumain - comment putain le mec l'avait devine ?
Oui parce que, ajoutons aussi,
Qu'il me demande aussi, avec tout autant de finesse,
si je connais pas une de ses amies, Magda, une connaissance roumaine
Je dois surement la connaire. Tu sais Magda... !

J'ai le physique qui convient a mon peuple il me dit.
Merci de me rappeller une telle fierte. Formidable.
En fait apres reflexion, lui il avait un peu une gueule de
roumain ou de je sais pas quoi.
Plutot petit, cheveux noirs boucles, grosse lunettes
Mais surtout les lunettes marrons et une veste pantalon suffisemment moche pour rappeler le style et les couleurs de la meilleure mode roumaine.

Car avouns le,
ce n'est pas seulement de mes parents dont j'ai l'heritage,
n'ayons point de gene,
ni trop de fierte,
mais aussi de toute l'histoire,
De tous les artifices et sophistications du peuple Roumain.
Un peuple d'inventeur.
De genies de la conserve.
Fin melange de l'art et du cochon,
De la tragedie de l'absurde,
La poesie moderne integree avec la technologie archaique.
Le roumain ne vit pas dans un systeme,
Il flotte sur les fils qui relient les differents univers.

L'Art du gratuit.
L'art de vivre bien,
Sans aucun moyen,
Vivre bien au dela de ses moyens

Par exemple
Le petit dejeuner de l'hotel Comfort inn,
Qui offrait quotidiennement ses fraiches gauffres.
Mes parents y eut ete client a une occasion
Je me reservais le privilege d'y retourner quand me convenait,
Profitant de leur privilege de client quasi permanent
D'autres hotels offrent de petits dejeuner similaire, mais manquaient de gauffre

Il y aussi le brekfast club,
le club du petit dejeuner,
club vieillissant de sommites emerites,
mais avouons le, poussant leur un peu plus ages,
Admettant toute jeune ame voulant bien joindre leur bonne societe.

Et puis les repas des differentes eglises.
Et oui, je suis croyant,
En la bonne nourriture.
Attendez j'allais aussi a la synagogue,
les jours de repas du Shabat
Je frequentais aussi les mosquees
A temps seulement pour les mets du ramandan

Ah, et aussi les buffets, assez frequent,
des films entrain d'etre tournes.

N'oublions pas les classiques
tels les vernissages,
les receptions de magasins
ou galleries d'art branchees.

Il y aussi les clubs de gyms,
plus hilares les uns que les autres,
ou un certain art
Requierant soite un cretinisme avance
Par faufilage permet de s'entrainer a titre de gratuite

Le seul vrai sport que le roumain pratique de son ame et de son coeur.
Le gratuit, la grace,

Voyez vous le roumain,
vit l'art de la demerde.

Avouons le il n'aurait jamais su faire une revolution
telle l'ont fait les francais
Mais en meme temps,
Il n'aurait jamais creve de faim non plus
Tant il etait apte a fourber preablement les riches.

Bien sur au dela, des mesquins etablissements,
Le vagabond saura s'enivrer au mieux,
Avec pratique repetee a l'infini,
Du vrai terrain de jeu, lui grandiose, libre, ouvert 260 heures par jour, et sans limite : l'espace naturel.
Les collines du parc sont la pour des escapades de course
Ou du camping depouille nocturnes
La endormi sous les etoiles,
la ville qui deborde,
flottant au-dessus de la cite
La voute celeste comme couverture magique
Les yeux qui crient.
Les cheveux herisses.
Une vraie nuit.

Je dors sur le mont hollywood qui veille sur la ville.
Je m'endors chaque soir sur une nouvelle lettre du signe
Mardi Y, Jeudi L, Dimanche W, Mercredi O, Samedi H, ...
Le matin, je descends de la montagne,
A toutes enjambees pour une nouvelle journee.

Et les vagues qui arrivent en saison,
offrent leur dehanchement
Pour des pentes a sensations
Une petite planche et que d'excitation !

Et les routes, les collines a parcourir a bicyclettes.
Le desert pas loin. Les forets. Les vrais montagnes.
Il y a de la neige pas si loin. Vegas plus loin.
D'autres chaines de montagnes plus la bas.
L'horizon qui appelle et qui attend.

Oui donc, on l'a compris,
La ville etait un petit zoo,
Dans lequel l'animal en liberte
Se divertissait avec les autres hommes en cage.

Neanmoins, tant de divertissement
Si essentiel et pourtant quelque peu superficiel,
Quand bien meme toute ses cascades de rire
Peut-il, en lui seul, une vie remplir ?

Seule une vraie fanfoire pourrait y remedier

Amour Tord




Les des etaient donc pipes. Tout est corrompu en ce monde. Les croyances de faience. L'amour n'existe pas. Dans la realite. Mais le voulions nous vraiment ? Essayer oui. Vivre le fantastique. Au dela du reel. S'aimer jusqu'a la fin des dents. Ou tout laisser tomber du las prevalent. Et la vie qui se dessine. Ses meandres. L'oxymore qui tartine.

Avoir eu la chance de vivre l’amour. Et recevoir la chance de le revire. Ainsi donc avoir subi l'immense a peine de le voir muer, puis distribuant les soufrances, le voir disparaitre.
Alors il naquit de celui ci un univers parallelle. Quand l'enfer est trop grand. Seul l'echappee est possible. Un paradis est cree. Une autre realite. La chance de revivire l’amour, dans une nouvelle topologie.
La peine bien sur, la douleur des cicactrices non soignees a jamais. L’impossible deperissement. L’amour qui brule toujours. Mais enfin, apres un amour infini, apres un amour invivable, comme par magie, apres tant de soubresaults, on peut apprecier l’ouverture d’un nouveau passage.
Des fissures remontent a la surface. Des logiques douteuses explique peut etre les raisons de la fission. Tout etait vrille. Rien n'a exister. Tout a exister. Que faire ? Le jeu n'etait pas a tente. Pourrait il y avoir quelque chose d'avoir joue si grand ? Fermer les yeux pour un moment. Oublier. Avoir vecu une echappee. Un instant de beaute. Pour toujours. Etrnel.

Amoureux malgre nous. Aimant nous aimer. Vivre la chance de l’amour. Lui donner une chance totale. Se donner. S’engager. A s’aimer. La est notre chanson. Alors il vit toujours.
Mais, la distance, a jamais, fait tres mal. L’incomprehension terrible. L’amour infini refuse. Comment vivre avec ce morceau casse, cette piece de verre qui saigne de l’interieur. Terrible, l’ebranlement devastateur. Tant d’annees, et maintenant les illusions qui sont illuminees. La casse brutale. L’entrechoc. La est le drame “Et maintenant”, comment le passe peut il ainsi decider d’exister. Si l’amour eternel est present alors le passe n'existe pas. Si j'eu aime pour toujours, alors aujourd'hui j'aime encore. Quoique survienne ne peut toucher a cette intensite. Le reste est une nouvelle hjistoire. La rejeter. Non. Comment vivre. La est toujours le sort de notre condition, comment vivre la douleur, le paradoxe humaine. Les oxymores. Comment accepter. La peine infinie qui detraque. Paralyse. Affesse. Defonce.
Pleurer pour toujours. Savoir cet univers parallele la, juste la, a jamais doit etre delaisser. Ou vivre deux univers. Ou ne pas vivire. Coince. Ecartele. La plaie beante jamais recouverte. Au mieux, abandonnee en jachere. Pleurer des vies entieres.

Mais finalement, on realise un peu notre nature, nos desirs communs. On apprecie alors encore plus notre histoire, et pleure en se rejouissant a chaudes larmes des nouvelles ventures a venir. Quelle magie. Pouvoir revivre. Vivre l'illusion d'avoir le temps. De reessayer. Pleurer avec rage. Avec un bonheur puissant face a la realisation de la vie qui se deroule, face a la chance miraculeuse de renaitre.
Du puits de peines sans fin, l'amour qui ecorche, peut etre recreer le miracle d'une nouvelle chance. L’a cote. O combien de douleur. Fermer les yeux encore et reve. Porter un nouvel essai. Un nouvel elan. Une nouvelle liberte.

L'Art du Travail



Voila, puisque malgre tout, l'histoire nous a emmene a Hollywood. Et qu'ici meme sont fait les films. Alors. When in Rome. Apprenons a derouler notre film. C'est a dire, receuillir des impressions et tirer sur le bout de ficelle.
A chaque instant
Rechercher des pensees
Attraper des mots doux ou brutaux
Des sensations
S'impregner dans la matiere cosmique

Toujours avec la philosophie du roumain.

Toute opportunite d’etre acteur est bonne.
Chacun est Une aubaine

Les films d'etudiants. Le theatre. La pub.
Les auditions, ah quelle chance ! Un petit spectacle, plusieurs courtes et libres representations hebdomadaires. Nageur dragueur invetere, ridicule, autour d’une piscine entourees de belles jambes en bronzette. Naviguateur sur un catamaran. Epoux bien vaillant. Papa joueur au parc.
Les emissions de mauvais gout de la tele d'amerique latine.
Et les petits films courts. Assassin d'enfant. Jeune derange par des exces de tourette. Un jour junkee accro a l’hero.
Suivi par - un vrai ? - rendez vous de consultant informaticien. Accroc a 8h du matin, consultant informatique a midi. Qui est ce qui rigole ?
Et la tele realite, squatter enrage, pompe aux amphetamines, gueulant son refus de se laisser expulser.
Quand la vie reproduit la Blague. Quand l’ironie est plus forte que la realite. Que le sarcasme gagne.

Tant d'opportunites ou la regle est affirme avec clarte : faire le clown. Faire le
con, mais serieusement. Le plus serieusement du monde. Pratiquer l'art.
Non mais, est ce la une blague ? Non vraiment la est l'art a pratiquer. Et quel art, est- ce que celui-ci.

Ma mere est une grande artiste.

Quelle chance.
Une cinematographe avancee.
Une lectrice assidue.
Une intelligence raffinee.

J'ai tout appris de ma mere.

Ma mere developpait avec rage sa capacite a hurler. Crier ses sentiments jusqu’a ce qu’ils soient paint sur le sol.
J’apprenais des mon jeune age, a saisir la violence du drame qui nous entourait. A Developper ses capacites a s’exprimer fortement . A donner du souffle a ses expressions. Pour toujours laisser aux sentiments, leur prevalence en notre maigre existence. Le contexte est inimportant.
Vivre c’est gueuler. Engueuler l'univers. Crier son ecoeurment.
Tant de souffrance. Son amour dechiquete.
Ebranler cet edifice qui nous nargue.
L’enfer qui se cache derriere l’immobile. Impassible. Infathomable.
Alors deverser sa rage.
Que l’insignifiant degage.

Pourrions nous vous demander gracesse, et nous laisser quelques instants nous arreter,pour savourer l'art de l'acteur. Non point que je le connaisse, mais simplement pour partager a quel point, sa pratique, son exercice, son apprentissage sont remarquables.
Le travail, le materiel de l’acteur n’est point tel ou tel domaine, c’est l’ensemble. Son travail, c’est la vie humaine. Notre condition. Son travail consistera donc a s’impregner de toute l’histoire des hommes, et a developper un art qui lui permettra de la revivre ou de la reinventer. L’acteur doit connaitre la vie.
Alors toute activite, toute sensation, toute emotion est bonne. Pour autant qu’elle est fondee avec verite.
L’acteur travail au plus profond de ses intentions. Il doit repondre a la quesion : Quelle est notre condition ? Le spectacteur lui provient du neant, ne connait que le noir, l’absence, un canvas vide. Qu’est ce que l’acteur saura lui montrer ? Lui conter de nos histoires ? Un alien pourra t’il comprendre nos entorses bigarees. La est la tache.
Non seulement l’acteur devra etre imbibe de ce materiel, de la vie de tous, de tout, de toutes, mais il faudra apprendre la mutation.
Point n’est de place pour la personne que peut etre l’acteur. L’acteur devra effacer ses tourments, ses definitions personnelles, toutes ces emanations d’energies qui perturberaient la nature du personnage en cours. Ainsi l’acteur doit atteindre le niveau minimal d’energie, un niveau zero, un zen, ou les papillements petit a petit s’estompent en silence. Reste alors une presence dans le moment. L’ecrasement dans une realite, alors derriere le vacarme enleve pour un instant, l’acteur peut vivre enfoncer dans son personnage. Delaisser les couches superficielles d’energie personelles : postures, emotions propres, pensees d’animal de societe. L’acteur doit devenir vierge, mais present. Son esprit, telle un moyon decouvert, nu, peut alors se muer, se vetir, penetrer dans la nouvelle realite. Il pourrait alors reinstaurer certains elements bien precis de son histoire. Comme un avocat, il definira avec conviction, ses moments qui coincident avec ceux de son personnage.
Mettre ses sentiments a nu. Quand les couvertures de la bien-sceance sociale sont effacees, les emotions, les verites, plates auparavant, se creusent maintenant, des vallees tenebreuses, profondes emotions se dessinent et etablissent un nouveau relief. Ses propres intentions. Sa comprehension de notre existence. De l'exercice en cours. De l'Art.
La est la matiere avec laquelle l’acteur peut travailler. A partir de la, l’acteur doit vivre, dans une autre dimension. Imaginer. Une vie dans l’imagination. Le double de notre vie. Imaginer, jusqu’a ce que sa veracite morde. Hallucinant jusqu'a ce que le manque de drogue fasse mal, que le reve fasse transpirer. Que la peine desequilibre. Que l’alcool enivre. L’acteur sera buveur et deverseur du lsd. L'etincelle de la vie.
l’acteur ne joue pas pour son propre compte, ou pour son equipe. Pourtant, il est numero 10, oui comme au foot, meneur. Mais son equipe est la vie. La realite. L’acteur reproduit mais aussi definit notre realite, pour ceux qui ne connaissent pas la race humaine. Il explique l'humain aux aliens d'autres univers.

Puis rappellons, que l'essentiel, bien au-dela, bien en amont de toutes theories abstraites, c'est le jeu. Jouer. Plaisir enfantin.

Et ne manquons pas de nous rassurer, avant d’arriver a un niveau competent, alors vraiment capable de reformuler la vie. Avant d'arriver a controler l'achimie qui lui permettra de revivre sur le moment, il faudra un dur labeur, un long entrainement, de perilleux exercices. Non pas que un jour, il soit sur d’y arriver. Pourtant le vrai cadeau, le veritable est miracle est la : simplement avoir la chance de s’entrainer a cette pratique, apprendre le zen, delaisse ses obsessions personnelles, avoir la chance de vivre des vies parallelles,

Puisque le materiel de l'acteur est la vie. En large et en travers. L'acteur devra tout savoir. Avoir tout vecu. Alors, meme si devenir acteur est une tache au combien difficile, je pourrais faire son travail preliminaire : commencer par vivre toutes ces possibilitees. Ainsi, je decidais de vivre !
Explorer toutes toutes les branches de l'arbre des probabibilites. La se constitue son propre film. Toute activite fait parti du scenario. Seul condition, la vivre. Je decidais dfe vivre sept jour sur sept. Aller livrer des fleurs. Reparer la voiture d'un voisin. Convoyer un bateau. Livrer un paquet douteux a un riche entrepreneur du Nevada. Devenir entraineur de fitness. Professeur d'informatique. Professeur de francais. Restaurer du mobilier de jardin. Tout est bon dans le cochon.
Annoncez la couleur, je suis preneur.
Vous rappellez vous l'adage fromage ou dessert. Oui moi je fais ci. Je n'aime pas faire ca.
Le serveur, ou quelconque guide malin qui croit ainsi controller ainsi la donne. Oui madame, ce sera bien l'un ou l'autre. Notre menu n'inclue pas les deux. A vous de choisir...
Et facilement, alors, en reponse a ce dillemme on se cloisonne . Mais la vie a ses meandres, bien plus large que ce que l'on s'efforce a retrecir. Alors, un jour ou l'autre on sera confronter a toutes ces activites, auparavant refusees par ignorance. Alors on relaise, bien a vous monsieur le serveur, le seul vrai adage qui soit de rigueur : ce sera fromage et dessert ! S’il vous plait, soyons serieux.

Respirer la liberte. Apprendre d'abord a vivre la plus simple et grandissime joie de notre simple existence. Tout le reste et foutaise. Puis la dessus, peut etre, si on veut, poruquoi pas, essayer raffiner son art. Par pur gout ludique. Desinteresse. Tout apprendre. Ne rien vouloir apprendre, mais seulement. Par effet de bord, apprendre. En jouant. Et saisir, comme chaque competences offrent de nouveaux atout pour jouir de sa liberte. Je me gorgerais de tout. Tout travail.

Au fond l'important est la, j'habite dans un trou obscur, j'y ai trouve mon goulag. J'y ai
decouvert les etoiles. La je vis, la plus grande liberte. Point de limite, point de contrainte. Mon esprit peut voler sur les contrees.

En fait, je navigue. Je ne suis peut etre pas en mer, mais je suis embarque. J’habite dans la steppe desertique. De rares tribus tartares hantes ces contrees. Je cherche un puits d'eau potable. Une oasis. Un abri. La zone est sauvage. La populace locale absente ou fantomatique. Pourtant les mirages sont omnipresents et me cachent la realite. Des voitures. Des magasins. Des etablissements. Des institutions. Des marches. Des gens. Mais non en fait, tout ceci est illusoire. La verite se cache derriere, sentir le desert.

J'apprendrai la necessite et la valeur de l'independence.
Pour rever d'un jour avoir la chance de traverser les oceans, il faut d’abord, pendant longtemps, apprendre a naviguer sur terre. Qui reglera les problemes en mer ?
Il faut alors pratiquer cet art sur la terre. Apprendre a travailler avec les materiaux essentiels, les ressources de bases. Minerai. Plantes. Energie.
Faire exploser et oublier toutes les solutions prefabriquees. Elles qui cachent la vraie nature des choses.
Le marin, comme l’acteur, doit connaitre l’essence. Il se distantiera des formules de marketing. Il sera impassible face au dogme courant.
Notre realite. Notre condition. Se nourrire. Faire du pain. Travailler avec la farine. S’abriter, Trouver un port. Se rechauffer, trouver un feu, un peu de chaleur. Un barbecue. Une boisson chaude. Imaginer. Vivre d’autres realites. Se deplacer. Les transports. Reparer. Maintenir. S’organiser. Securiser. Considerer. Apprecier. Prendre soin des choses. Comprendre les mecanismes. Comprendre le monde, la n’est ce pas une des taches les plus nobles ?

Je travaillerai donc a mon independence.

Le mecanicien, a l’insu de l’informaticien, a le plus grand sens du respect pour le monde exterieur. Il subit l'imposante realite des mecanismes auxquels il est confronte. Et, avant de maitriser son art, il souffrira lorsqu’il n’aura point compris ces axes de veracite. Seuls ceux-ci permettent de restaurer, de retablir, de reconstruire, de reparer. Alors petit a petit, le mecanicien qui pratique son art, pourra a partir d’une complete assimilation de la realite existente, la refaconner, la remodeler.
Le mecanicien est d’ailleurs le plus doue en amour. Mieux que personne, il sait avec finesse et fermete manipuler les larges pieces. Place avec harmonies les differentes pieces en des positions intriquees. S'introduire dans des mecanismes compliques. Combines les parties pour former un tout qui tourne.

L’informaticien lui, d’un seul coup de main, peut tout recreer. Son univers est libre. Il organise a son bon gre. Des modeles qui repondent aux besoins varies. L’informaticien devra donc avant tout etre inventeur, assimiler les besoins abstrait et faconner un objet imaginaire qui sait y repondre. L’informaticien sera ainsi bon acteur.
Car l’acteur vit son imagination. Hallucine sa realite. Il invente son monde, il est maitre createur. Il donne existence a tout ce dont il lui plait.

L'etudiant. Le professeur. Le conducteur. Le livreur. Meurtrier. Journaliste. Voleur. Drogue. Aventurier. Ecrivain. Bibliothécaire. Guarde. Manager. Directeur. Montagnard. Cycliste. Traducteur. Producteur. Mecene. Entrepreneur. Investisseur. Gigolo. Cuisinier. Marin. Entraineur. Coach. Serveur. Recruteur. Informaticien. Consultant. Con. Sultan. Empereur. Politicien. Maire. Capoeiriste. Chanteur. Continuons la liste.

Pour comprendre ou faire la plus simple des choses bien, il faudra apprende a faire tout le reste.

A la tache. Acharne.

Pioches et Carriere




Voila,
C'est la verite,
Aujourd'hui,
J'ai trouve du travail,
Malgre moi, je vous le jure.
J'en suis navre
Je suis en fait accable

Une trouvaille ? Ouais pas tant que ca.
Effectivement la recherche n'a pas necessite de moyens couteux.
Neanmoins, le resultat - c'est insupportable - est la.

Il est interessant de s'asseoir quelques instants sur l'effet de cette nouvelle. Son petit gout amer. Une touche de vacuite desequilibrante qui se resserre. Qui presse.
Diable, faire face au tourbillon d'un travail regulier ! Mi-temps oui mais du lundi au vendredi de 9h a 13h. C'est presqu'un veritable boulot. En plus c'est dans un bureau.

Pourtant, un autre sentiment gonfle sa voile.
J'ai maintenant un travail.
J'ai donc l'impression d'avoir retrouve les vacances.

Les bonnes consciences moyennes sauteront sur l'argument, mais c'est un mensonge. Oui, donc, car apres un infini vagabondage, on fini par atteindre la vacance. Derriere cette liberte complete, il y a un vide dangereux, effrayant parfois qui se dessine et qui scalpe.
Alors oui, pour pouvoir gouter a la liberte, il me fallait retrouver mon goulag. Ainsi donc, avec ce travail, tout me semble neuf. Fini l'usure d'une journee a pousser ma carcasse d'un objectif foireux apres un autre. Journees entreprises pour la recherche abherrante d'une quelconque forme de representation. Une scene drole. La quete continue d'une mission qui apporterait du rire et un minimum de survie. C'etait devenu trop serieux. Etre trop serieux, ca n'a pas de serieux. A quoi bon ?

Vu que la poursuite de ma liberte etait devenu effectivement mon travail, mon chatiment, je pouvais enfin maintenant prendre des vacances et me rejouir de dans ma nouvelle offre : un vai travail !
Enfin,pouvoir m'echapper de la realite quotidienne de l'errant professionel que j'etais devenu. Il etait temps.
Et puis je pourrai enfin profiter des vacances officielles.
Oui car, quand les vacances sont sa profession, on se sent assez stresse. Quand on entend les gens qui parlent avec une joie illuminee des vacances qui arrivent. De leur super plans. Ah oui, merde, je n'avais meme pas realise qu'on etait en vacance, c'est quelle date aujourd'hui ? Et attends, putain moi, j'ai des plans pour ces vacances ? Ah bien, j'avais rien prevu de special, tu sais ca fait longtemps que je suis en vacances. J'avais pas saisi que les vacances arrivaient. J'avais oublie, desole. J'avais donc rien prepare de special...
En tout cas, maintenant, arme avec mon nouveau travail, je pourrai profiter de mon insignifiant quota de vrai vacances. Et aussi rire de mes habits soignes. Et puis rire avec mes eleves. Oui, car je serai professeur. N'hesitons pas sur les mots. Professeur emerite d'outils de bureautiques pour immigrants novices. Parfait.
Voila, oublie le souci effectif de la recherche du travail, de plaisir douteux. A nous une place dans la vraie comedie. En plus je recevrai un salaire, non mais ca vous fait pas rire ? En plus, n'est pas la une forme de representation theatrale.
Toute activite permet de glaner une lumiere sur comment la representer sur scene. Et constitue donc une preparation au metier d'Acteur. Ainsi, toute activite peut est consideree comme formatrice. C'est ca l'avantage. Je faisais d'une pierre deux coups. Et je saisissais un nouvel adage :

Il me suffit de vivre pour travailler.

Voila j'ai mon donc un 'gig'. Et en plus, il y aura peut etre quelques filles sympa la. Des autres profs ou des etudiantes, ou une secretaire. Aller draguer et pratiquer mes performances ici ou a la gym ou ailleurs, quelle est la difference ? Ils veulent me payer. Offrons leur cette liberte. Vive les vacances.


En fait, je m'etais trompe. Ma nouvelle carriere etait dans la gym : professeur, toujours, mais cette fois-ci, de fitness.
Je passais deja des heures interminables a la gym. Celle ci etait quasiment ma deuxieme - ou premiere quelquefois - maison. Un endroit. j'avais besoin d'une endroit. Un havre. Un coin. Un port. Tres bien.
On peut naviguer loin de la mer : je suis mon propre navire. Mais Il me faut un port ou respirer un peu calmement a l'abri des tourmentes, internes ou externes. Ma salle sera mon port. Salle de detente.
Et puis ce travail offre des avantages en nature. Il semble que draguer fasse partie des requis du metier. Il est clairement stipule dans mon contrat que je n'ai pas le droit de sortir avec mes clientes. Deja ca semble vouloir dire qu'il y aura de la demande. Et ben tres bien, ca m'a l'air pas mal du tout comme boulot?
Et puis avouns le, il y aurait t-il une activite qui soit plus grotestque. De plus, a Hollywood, au coeur meme du temple de l'image. La ou, en notre ere, nait le mythe qui nous gouverne.
Je n'imiterai plus les corps de star, c'est moi qui entrainerait, qui formerait les corps des stars a venir ! Je serai fabriquant. Constructeur. Batisseur. Un empire ne sera pas suffisant. Plusieurs.

Monter en amont. Toujours regarder en amont. Si je veux apprendre telle chose, la question devient, qui va me payer pour l'enseigner. Voila la un vrai professionel : celui qui est paye pour vivre. Suivant ce nouvel axiome, je reflechissais deja au contenu de mon livre de conseils pour jeunes acteurs. Je pensais a creer des ateliers pour guider les acteurs en devenir. Imaginer, toujours imaginer.
L'informaticien comme l'acteur ont la liberte totale sur leur canvas. Maitre de leur monde. L'imagination, la est notre outil le plus formidable. Precurseur de tout.

Jeune je n'imaginais une vie convenable possible, seulement si je pouvais un jour devenir footballeur pro. La un reve de gamin, d'ado a la rigueur.
Bien sur ce reve fut dechu. Echoue. Mais est-ce la vraiment une peinte ? Je repense maintenant a ceci et finit inexorablement par realise qu'en fait, ce reve etait un peu etroit.
Putain le footeux il doit finir par serrer a courrir apres son ballon 24 sur 24. Et raconter des debilites a des commentateurs encore plus douteux. Repeter la prose litteraire de poubelle cachee sous les termes poupeux des entraineurs. Non, merci, oui, pour avoir devie de tres beau reve.
Non, finalement le but c'est d'etre pro oui, mais pas forcement footeux s'il vous plait. Plutot a pro ce qu'il me plairait. La oui. Je serai paye a vivre.

J'avais donc commencer ma carriere professionelle par le poste non pas de buteur, mais d'attaquant, au chomage. Chomeur. Oui, Quelle joie ! Ma premiere vrai experience de professionel. Quand je fus nomine, j'avais alors eu pour la premiere fois ressentie le sentiment d'etre un vrai pro. "Tu vois lui c'est un pro ?" Le reve quand on parle d'un joueur (de foot). Et la on parle de quelqu'un, non pas en manque d'activite salariale. Mais de quelqu'un en pleine jouissance, abondance, de poursuite de sa liberte avec un genereux sponsor. Je vivais sur un pied d'estale. J'avais depasse mon reve. J'etais devenu pro.

Un pro du reve. Faire ce que je desire et etre sponsorise. Pro de la vie. Pro vivant. Mais jamais anti-abortion. Putain comme les jeunes snowboarder ou skater, les quelques rares, les meilleurs qui se faisaient sponsos. Oui mais la tu vois, moi je suis aussi sponso, non pas pour faire du ballon, du skate, du patin ou de la piscine. Ratissons plus large, toujours en amont : pro pour faire ce que bon me semble. Un vrai pro. Chomeur. Retraite. Viveur professionel. Je vis et je recois donc un salaire. Un signe de remerciement pour ma contribution. Putain je vais attraper la grosse tete avec ces histoires. C'est ca l'effet pro sans doute. Et puis les interviews. Allez oublions ces bas effets de bords.

La dictature du soi. La recherche des graines de pensees. Aller attraper quelques sensations la haut sur la montagne. Devaler des pentes de poudre. Baver de joie. Degueuler de sueur moitie nu sous dans les jungles tropicales. Trembler sous les tempetes oceanes. Peut etre trouver quelque part quelques gouttes de rosee verbale. Quelques mots qui rechauffe. Se sentir pour une seconde arriver dans un nouvel endroit. Quelque part. La bas. Bien comfortable dans le cocon. Faire partie du bordel. De cette nature. De notre nature. Quitter l'exterieur. Arriver a l'interieir comment aurais-je jamais pu en etre exterieur et arriver a l'interieur. Realiser qu'on etait jamais parti. En tout cas, la il fait bon. La j'ai de la force, infinie.

Je suivais cette phase pro, ce nouveau niveau de jeu. J'entreprenais d'etablir ce statut sur de nouveaux horizons.


Professons



Je suis devenu professeur de Francais. J'enseignais le Francais a l'etranger. Je m'etais converti. Je me vantais d'une nouvelle expansion. Professionel de la langue.
Professeur de francais, mais surtout celui qui professe le francais, professeur de la France. Prophetiseur. Evangelique. Instructeur de la France aux ignorants.
Imaginez vous donc, deuxieme generation d'emigrants roumains, et reussir a grimper tous les echelons culturels d'integration, pour finalement arriver au sommet : professer la langue francaise. Le dogme. L'axiome. Precher la bonne parole aux etrangers. Pretre en mission. Convertisseur des non croyants. Ambassadeur a la diaspora. Salvateuur des etres en deperdition.
Imaginez la fierte d'avoir atteint une telle responsabilite. Je me nommais proprement, par moi-meme, professseur emerite, certifie et en misson pour l'Academie Francaise. Le pape de France, la plus haute sommite abstraite de l'existence francaise me faisait preter serment.
N'est ce pas l'ultime atteinte, la pierre finale d'une vie d'immigrant. Pour celui qui lutte, toute sa vie, pour l'integration dans sa societe d'adoption. Le sommet de la pyramide francaise. Je savourais la vue de mon podium. J'avais atteint la plus haute marche. Consecration. Medaille d'Or.
Voila, puis apres etre reconnu comme un bon, digne francais, porteur du dogme. Me voila maintenant, nomme a une mission des plus prestigieuses, ambassadeur du dogme a l'etranger. Non seulement mes confreres m'ont donne par la-meme, la reconnaissance d'une integration complete, une ingestion accomplie avec brillance. Mais une assimilation, - digne dfes meilleurs acteurs ? - complete, avec un tel engouement, une tel degre de haute definition, qu'ils me commandaient apte a devenir moi meme vendeur de la parole. Marchand de la langue francaise. C'est moi qui attirerait les futures generations d'immigres. C'est moi qui porterait la flamme de la france. Je suis aux jeux olympiques. Je resterai humble face a la grandeur de ma tache. Je me sacrifierai pour sa reussite. J'ai porte le serment, tel un docteur face a hypocrate. J'ai fait face a l'academie et j'ai accepte, avec pleur, de devenir porteur de la comete, illumineur de la France. Plus francais qu'un francais. Tel les esclaves qui etaient designes empereur selon la tradition tartare, je rencontrais ma vraie destinee.
Et a quel point, mon orgueuil est fort, sans remord. Avec sourire flasheur, pour ma chere famille. Comme je me moque.
Mes parents se battant toujours avec leur accent.

Mon pere, presque politicien, avouons le, bon assimilateur de la pensee francaise. Ajoutons Bon vendeur. Bon homme. Apprecie en temps comme bonhomme. Reconnu des Administrations. Mais pourtant toujours observe. Meme si les competences juridiques brillent, jamais ils n'accepteront un passe de l'autre cote du mur. Le doute persiste. La police surveille ceux qui lui semblent louche.

Ma mere, elle aussi professeur. Universitaire. Deleguee culturelle. Mais bien trop forte agiteuse sociale, pour espere un jour etre accepter dans la bien sceance francaise. Pourtant battante, jusqu'a la rage, jusqu'a l'epuisement, de la langue. Personne comme elle ne pourrait avec tant de ferveur manier et faire eclabousser les mots francais. Mais meme face a tant de hardiesse et dedication, la vraie france se mefie.

Ma soeur est responsable du terroir national. Se croyant la arrivee aux hautes spheres de l'ame Francaise. Voila la un beau poste effectivement. Comme je suis jaloux. Comme je suis impressione. Comme je suis fier. Apres avoir transperce toutes les couches de rejet et d'integration, elle penetrait au coeur de la France. Elle a raison. Elle est arrivee.

Mais alors, quant a moi, quant a ma mission, assurement, elle admettait implicitement la supra-connaissance des elements precedents, de la pensee, de la culture de la prouesse, du terroir, de la verite francaises, de la Foi. j'etais porte dans les spheres imaginaires. Moi face a l'academie. Moi face a l'Histoire de France. Charlemagne bonjour, merci. Louis XIV, salut. Napoleon, comment vas-tu ? Attention, le reve destabilise. Rester concentrer sur mon chemin. Parcourir et convertir. Repandre. Professer. Conduire la Foi. France, tu m'as accepte, tu m'as converti, tu m'as offert une mission. Alors je t'aime.


Je professe donc avec fierete dans un canyon. Un puits bien profond sans ame ni lumiere y penseriez vous donc ? Non, ce n'est point le lieu en lequel j'habite. On ne melange pas les chaussettes et l'archiduchesse.
D'ailleurs, ce n'est pas n'importe quel canyon, c'est le plus beau canyon du plus beau quartier, de le plus belle planete, du meilleur univers, de la plus somptueuse galaxie.
Un quartier qui herisse tout le monde par son prestige, la celebre ville sur la colline de Beverly.
Mon canyon s'appelle Benedict.
Je me vois donc somme de le parcourir, generalement a cycle. O joyons. La il fait si bon simplement passer. Respirer les arbres genereux. La verdure envoutante. Les avenues suffisement larges pour s'y sentir comfortable. Defiler a travers le cirque de mansions extravagantes. Une plus imposante qu'une autre. Des colonnes. Des jardins de style divers, espagnol, anglais, rustique, toujours gracieusement prononces. Des varietes architecturales. Du moderne. Du bahaus. On se croirait en un parc d'amusement. Un legoland grandeur nature. La nature y est tres belle d'ailleurs, trop belle peut etre tant elle est domestiquee. Tant les demeures semblent y vouloir se l'approprier. Les residences sont si grandes qu'on semblerait y avoir mis l'exterieur a l'interieur. Des places publiques. Des fontaines. Des parcs. Mais comme on s'y sent bien.

Comme il fait bon, grimper cette longue et forte pente pour arriver a la forteresse. Des pentes comme ca semblent avoir ete inventees pour qu'on les grimpes. Ou qu'on les devalent.
Avouons le, avec la tete haute, je me vois paye faire du velo a Beverly Hills. Non mais ca va pas la tete ? Je reve ou bien. Restons accrocher au siege.

Quant a mon lieu de sermon, c'est une humble maisonnette. Elle est situee a la fin du canyon. C'est la plus haute villa du meilleur sommet de la plus prestigieuse colline.
En cet endroit suspendu au-dessus de toute normalite, je repands la bonne parole. Fidelee a ma mission de conversion.

Ne soyons pas si grave. Rions un peu. Mon etudiante est georgienne. Diable, dieu, j'enseigne a une descendante de Joseph! Jesus ! Je realise et tremble alors face a la portee historique, la symbolique de cette conversion en cours. Yhave sois clement. Je resterai fidele en ma Foi. Allah protege moi.

Essence et Mer



Je me suis lance dans la plomberie. Voila la une affaire fluide. Evacuer, liberer l'encombrement. Mediter. L'interconnexion. Voila la une vraie cause a laquelle se dedier. J'avais deja touche a certains coins de l'industrie.

En effet, depuis longtemps, je suis scultpeur. Voila la une vocation fondamentale sur laquelle je pouvais batir mon etre bancal. Je sculpte. J'ai toujours eu un penchant pour l'esthetique. Le gout raffine. Creer. Exprimer. Je moule. Moi meme. La vie. Les objets.
Neanmoins, le plus fin de mon art, reside en la matiere mere. Depuis des annees, je cree selon mes besoins. Je faconne de beaux objets d'art - laissons l'appreciation aux critiques. Et je les distribue par reseau de connaissances. Je tiens beaucoup a cette approche personalisee. Jamais, vandalisme, je ne saurai abandonne de telles oeuvres en mains quelconques. Or je cree beaucoup. Presque chaque jour, je m'efforce de concevoir ces merveilles. Le plus lumineux peut etre dans ce processus creatif, est mon implication totale. En effet je travaille la matiere, avec tout mon etre. D'autres sculptent avec les mains, ici c'est tout mon corps, mon esprit, mon vecu qui se transfere sur la matiere. La minutie resultante parle d'elle meme. Et ainsi delivrees les oeuvres sont lancees a la poursuite du monde. Alors, je tire la chasse. Symboliquement, devoile le fruit de mon travail a l'univers. Dans un grand bonheur, je baigne. Leger, artiste, je me prelasse.

Et puis cette anecdote.

Un grand jour pour l'Art en general et la Sculpture en particulier. En cours d'evasion, je courrais avec desinteret a travers les meandres de la ville. En cette journee pleine de rayons, je grimpais les vallons, puis devalait les pentes. Suivait les ruelles courbes. J'arrivais a une batisse imposante. L'entree etait neanmoins possible par un joli petit parc. J'avais mis les pieds, dieu, - bon dieu encore; qu'il me benisse, - chez les religieuses. C'etait la donc, un couvent de nonnes. Un rare mirage urbain. La tentation fut forte de pousser a la porte. Mais le destin me porta hors de ce secret lieu interdit. Sans trop d'encombres d'ailleurs. Puisqu'il fallut lutter avec murets, broussailles, echelles et barbelets. Mais enfin nous voila liberer.
La liberation fut de courte duree. Puisque drame, a peine descendu de la paroisse, de retour dans le monde terrien, je me voyais pris du besoin divin. Il me fallait immediatement livrer mon recueil de sensation. Au plus vite. Le besoin de creer etait tres poussant. Le Client - le seul qui a toujours raison - exigeait une livraison immediate. Quel effroi alors, de me savoir perdu dans un desert residentiel. Quelle ironie. Tant d'endroits pour deposer mon doux paquet, mais point de receveur qui demande. Que faire ? Ignominie.
Quant alors, le bien brave en charge, fit apparaitre une vision celeste. Les frissons m'envahissent a sa simple pensee. L'Universite of Philosophical Research. Que me valait-il une si imposante hallucination. Un message de l'au dela ? Pourquoi recevais je donc le privilege ultime de cette vision sublime. Je m'etais rapproche du paradis. O mirage. Peut etre ma visite chez les soeurs avaient active mon placement chez les plus meritants. La consecration de toute une vie. De plusieurs vies sans doute. Des annees de travail, jamais je n'aurai pu rever a un si tendre instant. Le sesame revele au petit voleur. O, Dieu comme tu es misericordieux. Comme tu sais accourir et depasser nos quelconques desirs. J'etais, pour un instant, invite a entrer au parthenon. Moi aussi, je livrerai, et je serai delivre au cote des plus grands noms.
Quel emotion, de pouvoir livrer en un lieu si prestigieux, le fruit de mes reflexions les plus mures. Jamais je n'aurai pu croire a une telle marque de respect. Que mes simples elucubrations, sculptures populaires soit un jour accepte en cette prestigieuse institution.

Pourtant, le Fourbe ayant toujours l'oeil a la plaisanterie, insista sur m'offrir ce temple sans cle ni servant. Comment une telle academie pouvait se trouver completement desertee ? Ou sont les fideles ?
Mon predicament ne pouvait accepter une blague en ce moment delicat. La magie nous avait offert le palais. A moi maintenant de trouver sa chambre secrete. Je saisirai le Graal. Malheur les portes sont femees. En haut a l'etage ferme. La libraire fermee. L'auditorium aussi. Les salles fermees. Personne. C'est impossible.
Et puis, miracle. Oui Miracle. Intervention divine. Une porte d'un petit couloir modeste est ouverte. Une petite hesitation et je rentre. Diable. Je suis dans l'Imprimerie. La sont crees les ouvrages de propagande. Un lieu sacre. C'est sur, la chambre de deliberation secrete doit donc en etre proche. Je traverse la piece principale.
Et voila, brillant comme un lingot sous le soleil, le lieu de recueil tant souhaite. Le temple, le graal devant moi.
Avec precipitation, et le plus grand respect, j'offrais le meilleur de moi-meme. J'evacuais tout les maux qui me tourmentaient. Je vivais une liberation ultime. Je faisais tout pour etre a la hauteur du moment.
A quand la ceremonie fut complete, je prenais conge des invites. Me voyait sortir de ce labyrinthe - ou diable etais-je donc ? - un individus apparut. Un messager du ciel ? Il ressemblait a un expert du nettoyage. Peut etre un createur de clarte, un professeur emerite de l'assainissement sprituel. En tout cas, je lui faisais remarquer un leger probleme dans le systeme d'evacuation des objets sprituels. La piece d'interconnexion avec le Reseaue connexion, avec l'univers magique, etait defectueuse. Tirer sur la chasse n'offrait aucune utilite. Comment est-ce possible en un tel lieu de foi ? Une grave reflexion, c'est sur. Avais-je commis un sacrilege ? Sur ce quoi, je m'eclipsais. Peut etre rien n'est jamais arrive.

Ma formation en plomberie avait donc de bonnes bases sur lesquelles se developper. Travailler sur le front de liberation. Mes parents seront fiers. Je suis sur le terrain. Je guarantirai aux bonnes gens des systemes pour que jamais l'encombrement ne les gene. Ma foi se trouvait renforcer par quelques unes de mes problematiques experiences personelles.
Les villes seront plus legeres. J'utiliserai mon expertise d'interconnexions informatiques pour la gestion des plus important messages de l'infrastructure de routage urbaine. Nous vivrons une epoque de liberation. J'avais trouve ma vocation.

Un trop duc, Scions




Donc comme je vous disais bien sur, en cette epoque pavoisee moderne mais au moins contemporaine, de nouveaux faits exceptionels venaient se demarque du passe bien trop commun. Un autre jour suivait le precedent. Les habitants de ces contrees vivaient au coeur de leur epoque. Voila la une avancee technologique des plus revolutionnairs.

Ainsi, nous sommes la. Peut être. Vous pourriez le prouver ou l'inferrer. Environ deux milles ans apres la naissance d'un individu bien loue. Ou après quelques milliers d'annees d'histoires ecrites ou mystérieuses. Ou apres un gigantum d'annees depuis que certains couraient apres des dinosaures pour s'amuser. Ou pour la enexieme fois depuis qu'une certaine espece dites humains essayent avec persistence, mais sans beaucoup d'apprentissage, d'exister.
Combien de fois avons nous vecu cette experience. Combien de nous l'ont deja vecu. Et pourtant, comme si de tout cela, rien n'etait. Que neni. Ce qui compte, c'est l'absolue avancee, la modernite de cette fine epoque actuelle. Non mais quelle pauvre richissime blague. On s'y croirait. Il s'y croient trop les autres.
Bref en un point sur une ligne, en un grain sur une dune, en une vaguelette sur l'ocean, en un flocon parmi l'infini enormeration. En une insignifiante et inexistante marque sur un cours d'une ligne imaginaire de l'Histoire, d'une Histoire correction
- sur ce point bien precis, donc - des histoires de cet ere se jouent.
Aurai-je le plaisir, mais avant tout l'honneur, et l'humble tache d'essayer de vous y conter quelques unes de celles-ci.

Bien, l'ere est donc quelconque, mais l'atmosphere psychotiquement tiree en avant par la croyance absolute en plusieurs générations de sophistications technologiques. Dans ce bain, chaque personne suit son cours erratique sous une couvee de satisfactions tantot pleines, tantot difficilles.

Que voulais je vous dire ?

Lecteur, agent du fantastique, etre imaginaire, pour toi est tout ceci
En feras tu absence, seul le jeu et la joie fantasmee vaudront autant que Ra
Et si ton miracle se produira, alors, alors
Combien de jeroboam de Nuit St George j'aurais bu en tout honneur
Ton existence est notre providence

Raconter comment un imbecile parcours ses journees, aussi nocturnes parfois. Comment la vanite se faufilent dans les sous-bois de l'humilite.
La joie d'essayer de laisser libre l'energie qui nous gonfle, l'enthousiasme. Comment on pretend et s'attache a devenir ci ou ca ? A la fin, la futilite de toutes ces peregrinations.
Oui mais, alors voila, quelque part, au milieu de tout ca, peut etre, la beaute. L'intricacite de toutes ces histoires qui restent. La veracite. Partager l'absurdite. L 'essence. L'importance du sens. L'absence de sens.

Quelquechose. Une fois. Un millieme de seconde de verite. Un confort de l'ame. Un parking ou il fait bon s'etendre. Pendant un soubresault, une eclosion. Une fleur.
Car dans le conte, l'horrible est beau. Le conte est l'espace de creation, la beaute celeste. Les etoiles, sont les lettres de ces livres. L'espace, les pages qui les supportent. Et ton regard, la reliure de notre existence.

Mais surtout, surtout, insister sur l'elucubration, denuee de sens, pourvoyees par un terrible idiot - gros con de la grande ville.

Bien a vous, Tres cher(e).

Votre tentativement Humble

Con t'es de l'eau sonde je laisse


Compte de l'eau sans jeu laisse

Conte de l'eau sang gel S

Qu'on te l'osse andes G laisse

Conte deux lots sans G laid S

Coucou Juliette

Contes Angelenois

Compte en jeu laid noix

Comptant je l'ai noix

Conte ange laid noah

Con t'es ange les noah

Contes de L'os Ange les

Comte de l'eau sonde j'ai les S

Con t'es deux lots sans gel laid

Conte en gelees

Contes Angelets

Compte de l'Oh son de j'ai laisse

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Tag der Veröffentlichung: 26.10.2011

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