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Pourquoi le voile dans l’islam?

Dialogue entre un orientaliste et un uléma Sur les raisons fondées du voile islamique

 

Par:

Le révérend érudit et éminent humaniste

Mohammad Amin Sheikho

(Qu’Allah sanctifie son âme)

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Présentée par:

Prof. A. K. John Alias Al-Dayrani

Chercheur et penseur islamique

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Revu par

Dr. Ibrahim Moubarak Mbombo

Président du Programme Islamique pour l'Assistance Humanitaire (PIAH)

 

Traduction par:

Tatba Mavie Aïssatou Yadouko

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Copyright © Amin-sheikho.com

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Introduction

Vue de l’occident, le port du voile (Hijab) en islam est un acte systématiquement opposé aux droits et à l’émancipation de la femme. Certaines personnes trouvent que la femme musulmane qui se voile nage encore dans les ténèbres de l’ignorance ce qui vaut aux nations musulmanes d’être mal classées sur la listes des “peuples civilisés”, respectueux des droits de l’homme et des valeurs humaines.

L’entretien proposé dans le présent ouvrage met aux prises Cheick Mohammad Amin Sheikho, un uléma Syrien dont la réputation traverse les frontières de la Syrie et même du golfe arabo persique et un chercheur et diplomate anglais pourvu d’idées reçues, Sir John G. Bennett un citoyen anglais qui fut pendant de nombreuses années conseiller de l’émir de l’empire ottoman en Syrie. S’il connait l’orient, il ne retient de l’islam que l’image qu’on s’en fait en occident.

A la question de savoir qu’est ce que le voile islamique (hijab) et à quoi cela sert?

S’agit-il du foulard qui couvre les cheveux uniquement? Ou encore une couverture complète englobant le corps et le visage? Pour quelle raison il est recommandé? Y a-t-il de la preuve dans le Coran qui parle du hijab et est-ce que sa nature est bien définit?

Ce livre est la quintessence d’un duel pacifique, qui apporte une lumière rayonnante sur ces questions épineuses sur le voile en islam. Il a été mis en forme par le Prof. A. K. John alias Al-Dayrani, témoin de ce dialogue enrichissant dont-il a tenu à faire partager au public musulman et non musulmans les leçons qui s’en dégagent

Prof. A. K. John alias Al-Dayrani

Pourquoi le hijab (le voile) dans l’islam?

Débat entre un orientaliste et un uléma sur les raisons du foulard (hijab) de la femme musulmane.

Suivons ensemble le débat:

- L’orientaliste: Le monde musulman et en particulier l’Orient a bien du mal à s’arrimer à la modernité dont les principaux attributs sont la liberté de pensée et la liberté de faire des choix. Dans ces sociétés, garçons et filles vivent séparément. La mixité apparaît comme une anomalie. Les filles en plus n’ont pas le droit d’afficher leur charme. Elles sont presque toujours terrées à la maison et lorsqu’elles doivent sortir, elles ont l’obligation de se couvrir. Je sais que chez vous le poids du passé pèse toujours très lourd sur le présent mais il faut comprendre que vous ne pouvez vous développez, vous ne pouvez devenir des nations prospères que si les deux sexes sont ensembles.

- L’uléma: ensemble hors du cadre du mariage? Si l’homme et la femme sont liés par un contrat de mariage, ils peuvent vivre ensemble, à défaut de ce contrat il s’installent dans l’illégalité.

- L’orientaliste: Dans un système normal, la mixité est la règle, il n’y a pas de séparation entre garçons et filles à la maison, à l’école au travail et partout ailleurs. Les hommes doivent apprécier la beauté de la femme et pourquoi pas la savourer Ainsi le veut la nature. En tant que beauté parfaite, Dieu Lui-même aime le beau.

- L’uléma: Savourer la beauté de la femme n’est pas un mal en soi, le problème est qu’il doit se faire de façon licite autrement dit dans le cadre d’un mariage matérialisé par un contrat. L’importance de ce contrat est capitale et je vais vous le démontrer.

Prenons le cas d’un homme et une femme qui se mettent ensemble parce qu’ils s’aiment. Ils jouissent librement de leur amour et ce faisant, ils engendrent des enfants naturels puis soudain l'amant décède. A qui revient la charge de ces enfants? Qui s’occupera de la femme après la disparition brutale de l’homme qui l’accompagnait dans la vie, l’homme qui a savouré l’éclat de sa beauté et de sa jeunesse. Si les orphelins n’ont pas de chance, les héritiers du défunt et sa famille pourraient les jeter dans la rue parce qu’il n’est pas leur père légitime. Il n’est pas exclu que ses proches récupèrent tous les biens lui appartenant, au nom de la loi. Il est rapporté dans un hadith que "l’héritage revient aux héritiers légitimes et le fornicateur doit être puni".

En plus de la douleur consécutive à la disparition du compagnon, la femme et les orphelins pourraient hélas affronter la misère et la détresse. Or ils seraient traités autrement si les “amoureux” au départ vivaient dans une union légale et licite. Personne évidemment n’aurait osé empêcher les enfants d’accéder à l’héritage de leur père. En supposant encore que du fait de leur statut, ces dernier soient contraints de vivre dans la rue sans possibilité de subvenir à leurs besoins vitaux, ils peuvent flirter avec la délinquance et devenir dans le pire des cas des criminels et par conséquent ennemis de la société.

Quant à la concubine qui aspire à rebâtir une autre vie, sa situation n’est pas moins compliquée. La charge que constituent ses enfants et l’image de “la mère de bâtards” qui lui colle ne sont pas pour elle un atout. Dans le cas où les soupirants sérieux se font rares ou ne se manifestent pas du tout, il ne lui restera qu’à se livrer à la prostitution pour vivre. Il n’est pas inutile de souligner que la pauvreté est la cause principale de la prostitution et les conséquences sont l’avilissement et la déchéance à la femme

On ne s’aurait prétendre que le contrat de mariage est sans intérêt. Il est d’autant plus nécessaire qu’il confère à la femme marié une certaine respectabilité. Une femme de petite vertu passe pour une vertueuse lorsqu’elle est lié à un homme par un acte de mariage. Quant aux enfants, ceux qui naissent hors mariage ont le statut désavantageux de bâtards tandis que les autres sont

Impressum

Verlag: BookRix GmbH & Co. KG

Texte: Amin-sheikho.com
Lektorat: Prof. A. K. John Alias Al-Dayrani
Übersetzung: Tatba Mavie Aïssatou Yadouko
Tag der Veröffentlichung: 29.03.2014
ISBN: 978-3-7309-9611-9

Alle Rechte vorbehalten

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